Présidente du jury de la 18ème édition du Festival de la Fiction TV de la Rochelle du 14 au 18 septembre, Isabelle Carré s’explique.
Pourquoi avez-vous accepté d’être présidente du jury ?
Je n’étais pas retournée au Festival de la Fiction TV de la Rochelle depuis près de 10 ans. J’y ai des souvenirs merveilleux. En effet, le film de Jean-Pierre Améris Maman est folle sur les migrants à Calais qui avait été sélectionné en 2007 avait reçu un accueil incroyable. Ce film a vraiment représenté quelque chose de fort pour moi. C’était très émouvant de voir comment le public avait régi à l’époque. J’avais donc envie de revenir au Festival. Par ailleurs, comme j’étais un peu déconnectée de la télévision depuis que j’ai des enfants, ce festival m’a permis de prendre le pouls de la création audiovisuelle et de voir ce qui peut se faire en matière de web séries, de séries courtes, de séries longues ou d’unitaires. De plus, j’ai trouvé que la proposition de Stéphane Strano, le président du Festival, d’élargir la manifestation à la création européenne était particulièrement intéressante.
Etiez-vous décisionnaire dans le choix des membres du jury ?
J’ai uniquement proposé la comédienne Pascale Arbillot. Je m’étais très bien entendue avec elle sur le tournage du téléfilm La Vie à l’envers. C’était l’opportunité de la revoir et de passer du temps ensemble. Je savais aussi que son regard serait juste.
Aviez-vous des critères particuliers dans vos jugements ?
Je souhaitais avant tout être surprise. Que l’on soit au cinéma ou à la télévision, on souffre beaucoup de formatage et de répétition. J’aime l’audace. Je préfère voir des films qui paraissent peut-être plus fragiles ou moins parfaits d’un point de vue cinématographique mais qui tentent quelque chose.
Vous tournez peu pour la télévision…
Je tourne environ une fois tous les deux ans. Ce n’est pas un calcul de ma part. Et je ne fais pas de hiérarchie par rapport au théâtre.
Marie-Sylvie Maufus
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