Quelque temps après la disparition de Serge Gainsbourg et de son majordome Fulbert Ribeaut qui l’a suivi de près, Yannick Ribeaut propose de maintenir la mémoire du lieu du 5 bis rue de Verneuil dont l’avenir de la maisonnette, cette « chapelle », ce « musée » était d’ores et déjà incertain.
Ce lieu accueille de nombreux objets énigmatiques qui envahissent l’espace. L’emplacement de chaque bibelot était choisi avec exactitude, relevant d’un décor de cinéma. L’atmosphère a été inventée et construite par Serge. La scène n’est autre que sa demeure.
« À chaque objet est assignée une place définitive, immuable, mystérieuse. En collectionnant, Serge Gainsbourg prend plaisir à ranger, trier, classer selon une syntaxe qu’il est seul à décorer. » p 26 ‘Gainsbourg sans filtre’ Marie-Dominique Lelièvre. Chaque objet répond à une certaine dynamique, une certaine courbe un certain ordre. Je joue aux échecs avec les objets et je les fais échec et mat. Une fois qu’ils sont mat, ils ne doivent plus bouger. » p 27 ‘Gainsbourg sans filtre’ Marie-Dominique Lelièvre, Façade, n°12, 1982.
Ces objets en disent long, figés dès lors et pointant une histoire qui ne demande qu’à être révélée. Les textes manuscrits juxtaposés, incrustés aux photographies, produisent une alliance, un parallèle. Déposés sur le piano, sur la table basse, ces messages faisaient partie du quotidien de Serge. Le rapprochement est de nouveau opéré ; nous faisons un bon dans le passé. Gainsbourg Intérieur est un témoignage, une narration journalière mettant en rapport le texte et l’image. Ces travaux sont restés méconnus durant de nombreuses années et ne sont révélés au public que très récemment.
Pour faire renaître et se remémorer ces instants du quotidien, Yannick RIBEAUT met en relation ses photographies avec les notes, bouillons de chansons que Serge Gainsbourg avait laissés à Fulbert Ribeaut son majordome, complice et confident. Encore posée par l’auteur, parfois d’une main irritée ou de manière plus réfléchie mais toujours graphique, calligraphique, une écriture à la plume, semblable à celle que peut laisser un peintre sur un grimoire. Ces textes sont l’expression de la plume de l’artiste et prennent une dimension singulière associés aux photographies. Ces œuvres saisissent l’aspect intime du personnage de Serge Gainsbourg.
“GAINSBOURG INSIDE / Vue de l’intérieur”
Photographies de Yannick RIBEAUT
(photographe à Longueur d’Ondes)
Du mardi 31 mai Au samedi 25 juin 2011
VERNISSAGE JEUDI 9 JUIN
de 19 h à 21 h 30 Galerie Talbot
11 rue Guénégaud 75006 PARIS
Noir & Blanc et couleurs, au format 50/60 cm,
en édition limitée, numérotés signés par l’auteur.
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