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Dans la 2e Partie de cet épisode final, le combat entre les puissances du bien et du mal de l’univers des sorciers se transforme en guerre sans merci. Les enjeux n’ont jamais été si considérables et personne n’est en sécurité.
Il y a dix ans, tout les enfants de ma génération et de nombreuses autres personnes entraient émerveillées dans le monde fabuleusement magique du petit sorcier à lunette. Pour certains comme moi ce monde était totalement nouveaux alors que d’autres plus âgés mettaient enfin des images sur les aventures qu’ils avaient dévorées dès leur sortie en 1998.Les années suivantes nous apportèrent les suites tant attendues de ces incroyables aventures et au fil des ans je découvrais peu à peu de ma lecture hésitante d’enfants le monde extraordinairement complexe imaginé par J.K. Rowling. Comme beaucoup d’autres qui comme moi ont grandis aux cotés d’Harry, Hermione et Ron, c’est donc avec une impatience sans limite et une mélancolie certaine que je me suis ruée vers la petite salle du cinéma de mon village dès que ce dernier film de la saga y a été projeté.
Si les fans connaissent la fin de la saga depuis 2007, date de la sortie du dernier tome, tous avaient hâte d’en découvrir l’adaptation cinématographique qui s’annonçait aussi surprenante et spectaculaire que les précédentes. Dès l’entrée dans la salle, la tension est palpable. Le Luc réunit à peine plus de 9000 habitants et pourtant ce soir là son petit cinéma déserté durant l’été faisait salle comble pour les deux séances programmées., villageois et vacanciers bravant la chaleur suffocante. L’attente est pénible, des rires, le froissement de papiers de bonbons, des bavardages et parmi eux quelques regards attentifs, des visages concentrés : les fans sont là. Après un moment interminable les lumières s’éteignent enfin et le frisson m’envahit, un frisson loin d’être du à la climatisation inexistante de la pièce. Poudlard apparaît et inconsciemment je m’empreigne une dernière fois de cette sensation indescriptible qui m’envahit chaque fois que la silhouette imposante du château surgit sur un écran. Le film défile, trop vite et moi du haut de mes 17 ans je me retrouve plongé dans l’émerveillement de mes 7 ans quand pour la première fois je rencontrais mon sorcier à lunette, son amie première de la classe et son copain rouquin. Les minutes se transforment en secondes et brusquement les lumières se rallument. Autour de moi de nombreux visages sont en larmes, comme Harry ce soir nous avons perdu des êtres chers et gagné une guerre. Mais bien plus que cela ce soir nous disons adieu à des amis, des amis auprès desquels nous avons grandis, des amis dont nous envions la chance, des amis que nous rêvions tous à 11 ans de rejoindre à Poudlard.
“Harry Potter” nous aura fait rire et pleurer, aimer et haïr pendant près de dix ans. Au fil des lignes ou des images nous nous sommes inquiétés pour nos héros, nous avons rêvé d’un avenir heureux pour eux, souhaité de toutes nos forces qu’Harry réussissent enfin à détruire Lord Voldemort, qu’il ait le courage d’embrasser Ginny et que Ron et Hermione s’avoue enfin leur amour respectif. Si les prouesses techniques de ce dernier opus ne sont en rien une surprise, ce qu’on retiendra de lui c’est belle et bien cette vague d’émotion qui déferle sur le spectateur au point qu’il se surprend même à éprouver de l’affection pour l’irascible Rogue.
C’est le coeur lourd de nostalgie, le visage empreint de tristesse que la salle s’est vidée ce soir mais après ce dernier film je n’éprouverais que plus de plaisir à savourer une énième fois chaque opus de la sage, livres ou adaptation, juste pour retrouver ces sentiments et cette magie propre à chaque “Harry Potter”.
