Interview Bénédicte Delmas pour Elles…les filles du Plessis

Pour son premier téléfilm, Elles..les filles du Plessis, diffusé sur France 3 mardi 8 mars à 20h55, l’ancienne héroïne de la série Sous le soleil, Bénédicte Delmas s’est inspirée d’un fait divers des années 1970. Elle relate la révolte de jeunes filles enceintes mises à l’écart de la société et qui vivent recluses dans un foyer d’accueil pour mineures. Sandrine Bonnaire incarne la directrice sèche et autoritaire de l’établissement.

Ambiance tournage : Benedicte DELMAS (réalisatrice)
Ambiance tournage : Benedicte DELMAS (réalisatrice)

Nous avons rencontré la réalisatrice Bénédicte Delmas au Festival des créations télévisuelles de Luchon où le téléfilm a reçu trois récompenses : mention spéciale du jury pour le prix du meilleur scénario à Bénédicte Delmas et Sylvie Granotier, mention spéciale du jury pour le prix du meilleur espoir féminin à Noémie Merlant, Roxane Bret, Camille Aguilar, Nastasia Caruge et prix du public de la meilleure fiction unitaire.

Ambiance tournage : Benedicte DELMAS (réalisatrice)
Ambiance tournage : Benedicte DELMAS (réalisatrice)

Comment avez-vous eu l’idée de cette fiction ?

J’avais lu une biographie sur Simone de Beauvoir où il y avait quelques lignes sur l’occupation par le MLF d’un foyer d’accueil pour mineures enceintes où avait eu lieu une grève de la faim. J’ai rencontré la biographie Claudine Monteil. Elle m’a orientée vers le centre Simone de Beauvoir et j’ai pu avoir accès à quelques documents. J’ai fini par rencontrer la surveillante du foyer que représente le personnage de Dom interprété par Blandine Bellavoir. Elle a joué le rôle d’interface entre l’extérieur du foyer et les gamines. Le projet a été assez difficile à monter et j’ai eu la chance de rencontrer le producteur David Kodsi. Il a partagé mon enthousiasme et l’envie de faire ce film.

Comment s’est déroulé le tournage avec les jeunes comédiennes ?

Cela m’a paru simple et évident. Malgré leur jeune âge, les filles étaient hyper pro et talentueuses. Elles étaient vraiment déterminées et engagées.

Sandrine Bonnaire a-t-elle été difficile à convaincre ?

Nous lui avons envoyé le scénario et elle a voulu nous rencontrer. Je savais qu’elle était engagée et que les propos du film pouvaient la toucher. Ce rôle de directrice peu sympathique n’était pas facile. C’était très différent de ce qu’elle avait l’habitude de jouer. Ça l’intéressait et elle a accepté.

Quel regard portez-vous sur la condition féminine aujourd’hui ?

Je pense la condition de la femme est en constante amélioration, mais il y a encore du travail à faire. La condition féminine est très inégale suivant les pays. Beaucoup de préjugés perdurent depuis la nuit des temps. Et la bataille pour l’éducation des femmes n’est pas finie.

Pensez-vous un jour redevenir comédienne ?

Je ne me revois pas jouer la comédie. Ce n’est pas dans mes priorités. J’ai trouvé dans l’écriture et la réalisation un mode d’expression qui me satisfait et qui est suffisamment gratifiant.

Marie-Sylvie Maufus

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