La 44ème édition du Cinémed met en avant les grands sujets sociétaux

Couleurs de l’incendie de Clovis Cornillac

À Montpellier, au 3ème jour du festival, le public a répondu présent. Cette année, la programmation s’est amplifiée de films qui traitent des grands sujets : “Couleurs de l’incendie”, le long-métrage de Clovis Cornillac avec l’acteur dans un rôle couteau Suisse, et la grande Léa Drucker qui incarne, une riche héritière qui va se faire flouer par l’ambition d’un banquier peu scrupuleux ; ou encore “en plein feu”, le film évoque la forêt, mais aussi le revers des âmes, avec un père et un fils qui vont se re-découvrir, sous fond de tragédie.

Clovis Cornillac et Léa Drucker ovationnés à Cinémed…

Le film se situe en 1927, lorsque les grandes inventions, poussaient les hommes à investir, entre la montée du Nazisme et l’argent détourné d’une certaine bourgeoisie richissime. Clovis Cornillac a illustré un roman, de Pierre Lemaître, avec un binôme constitué de Léa Drucker et d’un Benoit Poelvoorde qui dans le registre du banquier ambitieux, incarne un personnage sinistre, mais hautement filou !

Au fond, même si le drame de cet argent arraché à une héritière, peu enclin à gérer la fortune de son descendant, le film retrace, en filigrane, les rouages de l’argent qui s’infiltre, dans les milieux, les plus sombres de l’histoire. Avec des décors somptueux, le réalisateur s’est appuyé sur un budget conséquent de presque 17 millions d’euros, qui donne un genre cinématographique plutôt réussi. Certains diront que Clovis Cornillac s’est inspiré des grandes séries d’Agatha Christie, d’autres évoqueront plutôt le cinéma d’époque, avec des scènes très construites, où le détail renvoie sur des fondues de scènes, en cascade. Le film s’appuie sur un découpage ambitieux, qui par moment peu paraître un peu brouillon, par l’avalanche de figurants et de troisièmes rôles. C’est sans compter sur l’ingéniosité du réalisateur, qui a véritablement puisé dans sa bibliothèque cinéphile, pour oeuvrer à faire du cinéma grandiose et éloquent.

Autre vision dans le 7ème art : “En plein feu”…On pourrait croire que Quentin Reynaud a utilisé un artifice lié aux évènements de l’été (les incendies). Non, l’histoire évoque Simon et Joseph, père et fils, qui prisonniers du fléau incendiaire, devront puiser leurs ressources dans la psychologies de leur vie. Le film raconte un drame, sans dévoiler pour autant la cause climatique, mais plutôt “Une histoire familiale et une histoire d’homme” comme l’explique Alex Lutz en conférence de presse à Montpellier.

Le film est bouleversant de vérités, les rôles principaux incarnés par un André Dussolier très charismatique, offre à Alex Lutz, la possibilité de faire rebondir son personnage, tantôt dans l’analyse, tantôt dans l’incertitude.

“L’anxiété, va au service d’une histoire, la métaphore du feu, est liée à l’image du Sphinx, il ya toujours une renaissance” explique Quentin Reynaud lors des questions sur le passé, et l’affrontement de ce présent non voulu, qui au final rapprochera père et fils.

Pénélope Cruz dans l’Immensità : Un réel consentement de cette mère de famille dans la voie de l’acceptation d’une fille, voulant devenir un garçon, dans une Italie des années 70. Emanuele Crialese a réussi son film, presque parfaitement dans le grand sillon d’une actrice devenue mythique. Le festival dans sa programmation http://www.cinemed.tm.fr

Eric Fontaine à Montpellier

Alex Lutz à Montpellier

A lire aussi

le-plus-bel-oeuf-du-monde-Grund

Le plus bel œuf au monde – Ed. Gründ

Le plus bel œuf au monde est un album jeunesse, des éditions Gründ, paru fin …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com