L’auteur de « Alane », Wes Madiko, casse sa pipe à 57 ans

Fierté d’un pays et d’un continent, Wes Madiko, qui a fait danser le monde entier avec un seul single en 1997, est décédé à l’hôpital d’Alençon. Le chanteur, auteur et compositeur camerounais vivait en France depuis plus d’une décennie. Retour sur sa vie et son parcours.

La cause du décès

Les proches de l’artiste auraient aimé ne pas avoir à commander si tôt les cartes de remerciement semblables à celles que fournit https://remerciementdeces.fr, mais le sort en a décidé autrement. Atteint d’une infection nosocomiale, Wes Madiko a dû subir une opération médicale qui n’aura pas suffi à le maintenir en vie. Dans la nuit du 25 juin 2021, l’artiste est mort.

D’abord annoncée par Djily Smith, son coproducteur, la nouvelle sera relayée par de nombreux médias camerounais. Finalement, l’information sera confirmée par l’Orne Hebdo, l’hebdomadaire de la ville d’Alençon.

Une âme bien née

Né à Motaba au Cameroun le 15 janvier 1964, Wes reçoit, dès l’enfance, des notions de musique traditionnelle. Alors qu’il n’a que 7 ans, il apprend de son grand-père, un instrumentiste joueur de sanza. Au même âge, il commence alors à chanter et, peu de temps après, il adopte le « Bafoun », une langue originaire du littoral camerounais, comme langue pour ses chansons.

À 10 ans, il est déjà à la tête d’un groupe de musique, le « Kwa Kwassi » composé des enfants et jeunes les plus brillants du village. En d’autres termes, il était, à 10 ans, le musicien le plus talentueux de son village.

À l’âge de 23 ans, alors qu’il fréquente régulièrement les rives du fleuve Wouri les soirs, le jeune artiste est nostalgique de la culture Bafoun bantou. Son orchestre, qui entre-temps a arrêté de jouer, n’arrange pas vraiment les choses. Il décide alors de relancer « Kwa Kwassi » et s’engage dans une tournée en terre Bafoun.

De Bafoun au succès planétaire

La tournée musicale avec son groupe est sans doute l’une des meilleures décisions qu’aura prises Wes. L’année où il fait sa tournée, il réussit à séduire avec sa musique un groupe de touristes. Ceux-ci, dont une jeune femme lilloise, lui proposent de poursuivre sa carrière en Europe. Quand il se décide en 1988 à essayer l’aventure européenne, il forme avec deux de ses compagnons de scène, Jo Sene et Benjamin Valfroy, un nouveau groupe nommé « Fakol ». Sur le vieux continent, Wes parcourt de nombreux pays et fait découvrir sa musique. En plus de celle-ci, il se lancera dans des œuvres sociales, notamment en travaillant avec des enfants dans des écoles lilloises.

Après trois ans passés sur le continent européen, il part pour les États-Unis et y signe l’album « Roots ». Avec cet album, il effectue une tournée dans le pays de l’oncle Sam. Sa rencontre avec Bernard Delhalle, un proche de Michel Sanchez, lui ouvrira les portes de Deep Forest. En effet, c’est Michel Sanchez, le fondateur de Deep Forest, qui sera le compositeur et s’occupera de l’arrangement sur « Welenga », le prochain album de Wes, lequel comporte « Alane », le plus grand succès de l’artiste.

Pendant l’été 1997, dans toute l’Europe, « Alane » est le tube à écouter. Il est vendu à plus de 10 millions d’exemplaires, faisant ainsi de l’artiste le deuxième Africain à décrocher un disque de Diamant en France et en Allemagne.

 

L’année suivante est celle d’une autre consécration : « In Youpendi », un autre tube de Wes, est choisi par Disney pour la bande originale du Roi Lion 2. Durant cette même année, il signe le tube « Midiwa Bôl » à l’occasion de la coupe du monde. De nombreuses chaînes de télévision africaines l’adopteront ensuite comme le générique de leurs émissions sportives.

Néanmoins, en 2000, c’est le déclin. Il sort l’album « Sinami » qui ne connaît pas le succès attendu. En 2020, il revient néanmoins à la page en collaborant avec Robin Schulz, un DJ allemand. En effet, les deux artistes ont remixé « Alane » et cette nouvelle version ne laissera pas indifférent, car elle sera visionnée plus de 26 millions de fois.

Une vie dure par moment

Alors qu’il connaissait un succès ascendant, Wes Madiko subissait aussi des coups durs. En 1990, son frère, puis son père décèdent à quelques mois d’intervalles. Évidemment choqué par ces pertes, l’artiste va plonger dans de profondes réflexions sur la fragilité des humains.

De plus, selon le blogueur camerounais Arol Ketch, Wes Madiko aurait été victime de plusieurs attaques mystiques le long de sa carrière. Il en aurait d’ailleurs perdu sa voix il y a quelques années avant de la retrouver au bout d’importants efforts.

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