Le chapeau… une Histoire, un Métier

Qui a déjà vu Geneviève de Fontenay sans son chapeau noir et blanc ? Et la Reine d’Angleterre sans ses bibis devenus fameux ? L’imaginaire collectif dessine un Texan américain vissé sur son cheval, un Stetson collé au crâne. Et un Français, une baguette de pain sous le bras, très utile pour remonter le béret lorsqu’il tombe sur les yeux ! Au Pérou, la forme du chapeau des paysans indique leur village d’origine, et sa couleur leur statut marital. Alors, le chapeau… Une mode ? Une convention ? Ou un mode de vie ?


Ce qui est certain, c’est que le chapeau est un accessoire vestimentaire dont on ne soupçonne pas le nombre d’heures qu’il exige pour le réaliser ! Dans l’Aude, la commune d’Esperaza est LA ville du chapeau depuis près de deux siècles. Eléments primordiaux pour fabriquer un beau chapeau en feutre de laine : de la laine, bien sûr ! Mais aussi de l’eau, essentiellement sous forme de vapeur ; et surtout, un énorme  savoir-faire !

Fabriquer un chapeau se scinde en deux grandes parties : la réalisation de « la cloche », puis celle du chapeau proprement dit (à partir de la cloche), soit 13 phases pour obtenir la première puis 10 autres pour parvenir au produit fini. Entre-temps, interviennent autant d’hommes et de femmes dont la plupart travaillent dans des conditions très pénibles ; la cloche et le chapeau sont régulièrement soumis à des jets de vapeur brûlante pour pouvoir prendre la forme voulue, puis l’objet devient brûlant lui-même. Or, les manipulations ne peuvent se faire qu’à main nue : le toucher est aussi indispensable que la vue dans la confection d’un chapeau. Vous l’aurez compris, le chapeau requiert tout un savoir-faire, obtenu après de nombreuses années d’apprentissage. C’était un métier qui, hélas, se meurt…

A la veille de la Première Guerre Mondiale, Esperaza comptait 14 usines et expédiait 35.000 colis par an aux quatre coins du globe. Aujourd’hui, une seule usine est toujours en activité, employant une petite dizaine d’ouvriers. D’autres (d’anciens salariés nostalgiques) ont créé, bénévolement et par passion de leur métier, le Musée de la Chapellerie. Vous y visionnerez un film explicatif sur la fabrication du chapeau, puis admirerez les machines exposées là. A voir absolument : des machines à coudre (le galon et l’écusson) de toutes tailles et de toutes marques, dont la célèbre Singer. Certaines sont magnifiquement décorées.

 

Musée de la Chapellerie (et sa boutique) : Avenue de la Gare à ESPERAZA (11260)

Tel : 04.68.74.00.75 – Entrée libre

Donnakal

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