Le Secret – théâtre immersif ouvre ses portes à Paris Ve

Le Secret – Avez-vous déjà testé le théâtre immersif ? Vous n’êtes plus spectateur, vous êtes voyeur ! La frontière de la scène est gommée, vous déambulez au milieu des comédiens, vous faites partie de l’intrigue et de son espace. Une expérience incroyable dans un lieu insolite au coeur du Ve arrondissement de Paris à partir du 29 juin avec Helsingør le Château d’Hamlet.

LE SECRET
Théâtre immersif

ouvre ses portes le 29 juin 2018

le-secret-théâtre-immersif

Le Secret se veut aussi lieu de vie, d’échanges et de rencontres artistiques, ludiques et technologiques, accessibles à tous. Autour d’un spectacle phare, Helsingør ( adaptation immersive d’Hamlet ) avec en premier rôle Gaël Giraudeau, fils de Bernard Giraudeau et Anny Duperey. L’offre du Secret se veut riche et éclectique, faite de concerts, de bals participatifs, de boîtes de nuit silencieuses, d’expériences de réalité virtuelle, d’escape-games, d’ateliers à destination des adultes et des enfants, d’expositions et même des brunchs le week-end…

Un nouveau lieu pour de nouvelles sensations en plein coeur de Paris ! Et c’est dans une ancienne usine, située au centre du Ve arrondissement que Le Secret ouvrira ses portes le 29 juin prochain.

PREMIÈRE PROGRAMMATION :

HELSINGØR – Château d’Hamlet est une adaptation en théâtre immersif de la pièce de Shakespeare.

Pour comprendre le principe du théâtre immersif, il faut imaginer un espace de jeu où le « hors-scène » n’existe pas. Le public peut aller où il le désire. Il est libre d’évoluer au cœur de l’action – et d’y perdre ses repères….

Ici, les parcours se déploient en temps réel dans un espace à six dimensions : une salle du trône, trois chambres, une chapelle, un parc. Pas moins de 10 comédiens évoluent autour de vous, les intrigues se jouent en simultané et s’entrecroisent dans une narration en arborescence. 

Ainsi, cette pièce grandiose se révèle une expérience insolite de la folie et de la peur, aux multiples points de vue, qui entraîne chaque spectateur dans une tragédie esthétique et métaphysique. 

INFOS PRATIQUES ET BILLETTERIE :

Représentations : Les vendredis à 21h, les samedis à 18h et 21h, les dimanches à 18h

Le Secret – 18 rue Larrey – 75005 Paris

En ligne : www.le-secret-paris.com et www.le-secret-paris.com/infos-pratiques/

Tarifs : 25 euros par personne (réservation obligatoire)

NOTRE EXPÉRIENCE :

Au 18 rue Larrey, un mur aveugle où l’on devine “FABRIQUE DE SODAS ET LIQUEURS”, une large porte métallique… Voilà c’est ici LE SECRET.

Une petite file d’attente pour remettre son téléphone portable, consigner son sac à main et récupérer un petit bracelet de couleur. Derrière le lourd rideau de l’entrée, nous pénètrons dans un immense vestibule lumineux sous verrière. L’endroit est cosi et accueillant ; un bar, quelques tables, des chaises, des tentures pour filtrer le soleil. Sobre mais efficace !

Une voix masculine et chaude nous donne quelques conseils de sécurité et nous invite à rejoindre le panneau de couleur correspondant au bracelet. Et c’est parti, nous suivons un comédien qui nous entraîne dans …. le Château de Hamlet ! Et voilà, à présent, nous faisons partie de la cour, nous pouvons découvrir tout ce qui se trâme dans les différentes pièces. Chacun aura une expérience différente au gré de sa curiosité ; suivre Hamlet ou espionner Claudius ? Écouter Ophélie ou attendre Horacio ?…. Chacun choisit.

Il est très plaisant d’être au plus près de ces comédiens bourrés de talents, de croiser leurs regards et d’être le témoin de leurs échanges comme auraient pu l’être des contemporains de Shakespeare. Nous vous conseillons franchement “HELSINGØR”  pour vivre le Théâtre autrement et (re)découvrir HAMLET.

 

 

 

A propos carolinemarquet

A lire aussi

“Première affaire” au cinéma : rencontre avec la réalisatrice Victoria Musiedlak et l’actrice Noée Abita

Mercredi 24 avril, sortira au cinéma “Première affaire”. Pour son premier long métrage, Victoria Musiedlak …

3 commentaires

  1. Christine Féret-FLeury

    J’écris. C’est mon métier. C’est dire que chez moi, la voyeuse n’est pas, n’a jamais été très loin de la surface policée – même si l’on m’a appris, comme à nous tous, qu’il est impoli d’écouter aux portes et de lire la correspondance d’autrui. Au théâtre, j’ai souvent rêvé de pouvoir me glisser au milieu des personnages, de respirer leur sueur, de surprendre un geste furtif, de lire sur leur visage, sous le maquillage de scène, la tension qui les habite et les ravit, au sens propre, loin de ce monde et loin d’eux-mêmes.
    Bref, d’être un fantôme.
    Par chance, la nouvelle production de Léonard Matton avec la compagnie A2R, Helsingør ou le château d’Hamlet, m’a enfin permis de réaliser ce rêve. Dans cette pièce, nous – les spectateurs – sommes les fantômes, les témoins muets, au même titre que le spectre du roi assassiné. Nous ne sommes pas assis sur des rangées de fauteuils, attendant d’applaudir à tout rompre (tel un contingent de fauves qu’il faudrait parquer pour n’en pas craindre les désordres) ; nous déambulons de pièce en pièce, dans ce château hanté, suivant au gré de nos envies les protagonistes, les croisant, tournant autour d’eux ou nous rassemblant dans les angles de l’espace scénique.
    L’un des parcours, celui qui m’a été proposé à l’entrée, arbitrairement, par la couleur du bracelet que je portais à mon poignet, commence dans une vaste salle obscure. Un homme encapuchonné est là, qui en cherche un autre. Il projette sur les murs noirs la lumière de sa lampe. Cette lueur glisse sur nous sans s’arrêter – nous voilà dématérialisés. Nous n’avons plus de corps. Quel bonheur, et quelle chance.
    Comme un fantôme, oui, ou comme un enfant curieux à qui nul ne prête plus attention quand les passions se déchaînent, me voici désormais libre de suivre Hamlet, Horatio, Polonius ou Ophélie qui, dans les pièces séparées par d’épais rideaux de velours et des couloirs labyrinthiques, vivent simultanément – mais pas toujours – leur propre drame. Libre d’examiner les objets posés sur les meubles, d’ouvrir un tiroir et d’en tirer une lettre, libre de lire le destin dans un jeu de cartes étalé sur un guéridon. Libre de suivre les voix qui éclatent ici ou là, ou bien de m’attarder dans le silence qui suit une révélation.
    Ai-je vu Hamlet, hier soir ? Non. J’ai vécu Hamlet. J’ai reconstitué dans mes errances cette histoire de mort, de trahison et de vengeance, d’amitié et d’amour blessé. J’ai été cette forme dont Ophélie s’approche, et qui garde le silence devant ses yeux fous de terreur. J’ai frôlé le lit de l’inceste. J’ai chancelé sous le poids d’un corps qui roulait à mes pieds.
    J’ai envie de recommencer.
    P.S. : Tous les comédiens sont formidables. Une mention spéciale pour les rôles féminins, une Ophélie qui donne à voir avec subtilité la destruction progressive de son être et Zazie Delem, impressionnante en Gertrude, la mère d’Hamlet – une reine déjà presque spectrale elle-même dans son écrin de taffetas rouge sang, habitée par le désespoir lucide et l’accablement sensuel.
    Christine Féret-Fleury

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com