L’empreinte écologique du marché de l’art : un état des lieux mitigé

Demain, tous éco-artistes ? Visiblement, plutôt après-demain. Le marché de l’art connaît des difficultés quant à la transition écologique. Pourtant, une prise de conscience commence doucement à s’opérer… Vers l’art vert.

constat art

Un constat glaçant

Mais quelle est la place la galerie d’art en ligne dans le chemin vers un art plus responsable ? Et comment le tournant peut-il advenir ? L’art enchante, surprend, éveille en chacun d’entre nous une sensation qui lui est propre… Mais l’art pollue. Au même titre que les activités qui rythment notre quotidien, l’art a un impact considérable sur la planète. Difficile de s’en convaincre, n’est-ce pas ? Entre les déplacements d’oeuvres d’art aux quatre coins du globe, les matériaux utilisés pour la mise en place des expositions, les tonnes de déchets produits par les événements culturels et les normes de conservation, le marché de l’art peine à hisser les voiles d’un fonctionnement éco-responsable.

La grande oubliée de l’équation ? La conscience écologique. Un cercle vicieux pour les artistes qui, pour sensibiliser à la cause, sont parfois contraints d’aller à contre-courant de ses principes fondateurs. Et aujourd’hui, dresser un bilan carbone du marché de l’art, c’est un peu comme tenter de saisir le vent. Des chiffres ? Des rapports ? Des statistiques ? Pas vraiment.

Le marché de l’art ferait-il exception à la règle ? Serait-il le seul à pouvoir polluer sans se voir remonter les bretelles ? Le silence qui entoure ces questions en dit long.

Une prise de conscience qui tarde à émerger

Pourtant, l’art est porteur de messages. Parfois même, il est à l’origine d’une forme d’activisme : de la représentation à l’action, il n’y aurait qu’un pas. Alors pourquoi ce retard en matière de responsabilité écologique ?

Selon Alice Audouin, fondatrice d’Art of Change 21, le monde de l’art ne répond plus à cet appel. Le monde de demain n’est plus fait de gouaches ni d’argile, le rôle de l’art dans la lutte contre le réchauffement climatique doit changer. D’après elle, le développement durable passe aussi par la création, à l’initiative d’idées nouvelles. L’art vert sera multicolore et protéiforme, il n’y a aucun doute là-dessus.

Des réponses encore trop sommaires

Il ne s’agit pas tant ici de pointer du doigt un problème que de soulever les solutions possibles. Les marges de progression du marché de l’art concernent principalement trois aspects :

  • Le transport
  • La conservation
  • Le gaspillage

Dans le cas des déplacements d’oeuvres, certains musées ont pris des initiatives impactantes. C’est le cas du Palais des Beaux-Arts de Lille qui procède à un système de déplacements groupés. Le principe ? Regrouper les oeuvres d’art des établissements culturels de la région afin de les transporter ensemble et éviter, ainsi, les allers-retours inutiles. Un petit geste écoresponsable qui suffit à réduire l’empreinte carbone de la région…

Les changements concernant la conversation sont, quant à eux, plus difficiles à opérer. Les oeuvres d’art ont besoin de conditions spécifiques pour ne pas être exposées à la détérioration. Mais luminosité et climatisation ne font pas bon ménage avec écologie. Pour répondre à cela, le Groupe Bizot affirme qu’il est nécessaire de trouver un compromis en terme de conservation. Ainsi, les températures conseillées pour la bonne préservation des tableaux ou des textiles pourraient varier entre 16 et 25 degrés. Une bonne manière de diminuer la consommation énergétique des établissements culturels.

Quant à la somme de déchets déversés après une exposition, elle gagnerait elle aussi à trouver une seconde vie. Si certaines institutions commencent à opter pour des matériaux réutilisables ou à faire appel à des ressourceries, le réveil est encore léger. Pourquoi pas, dès lors, commencer un recyclage artistique ? Créer, à partir des matériaux déjà utilisés, une nouvelle oeuvre d’art. L’upcycling art s’impose comme une réponse à la fois intéressante du point de vue écologique et artistique.

Les premiers bilans carbone dans le secteur de la culture sont-ils pour demain ?

En réponse à ces premières voix qui s’élèvent contre un problème d’ampleur internationale, le ministère de la Culture, en partenariat avec le Louvre, s’est essayé à l’exercice du bilan carbone en 2015. L’idée était de faire un audit de la consommation énergétique afin que le musée parvienne à mieux la maîtriser. Avoir un impact positif sur la planète, cela passe aussi par cibler, en amont, les failles d’un système.

À l’issue de cette étude, Le Louvre a décidé de rénover ses dispositifs d’éclairage et de climatisation. De son côté, le Quai Branly a pris des initiatives et opté pour une rénovation immobilière, moins gourmande en énergie.

Les audits énergétiques, bientôt obligatoires ? La question reste en suspens, mais les initiatives émergent et les plus hautes instances du pays semblent réfléchir à des solutions plus durables.

La galerie d’art en ligne comme horizon

En matière de solution durable, la galerie d’art en ligne est en bonne position. Le concept même de la galerie d’art en ligne répond aux trois problèmes posés par le marché de l’art :

  1. Les œuvres d’art disponibles sur une plateforme numérisée ne font pas l’objet de déplacements à outrance dans des galeries ou des foires d’exposition. Moins de déplacements, moins d’émissions de CO2.
  2. Les œuvres sont conservées dans les locaux de l’artiste ce qui limite le gaspillage énergétique.
  3. Pas d’exposition qui nécessite l’import et l’installation de matériaux polluants. Tout s’opère en ligne !

L’acquisition artistique 2.0 fait autant de bien aux amateurs d’art qu’à la planète. L’art et la manière de conjuguer, ensemble, plaisir et engagement !

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