Les carnets d’une bourgeoise déchue : Diane Rauscher-Kennedy

Les temps sont durs pour Diane Rauscher-Kennedy quand son mari lui annonce, le jour de son anniversaire, que la fête est finie. Il la quitte et lui annonce sans tact qu’elle est ruinée. Ce jour de fête se transforme en cauchemar, mais cela est sans compter le caractère revanchard de cette bourgeoise.

Diane Rauschner-Kennedy fait pénétrer ses lecteurs directement dans sa vie privée. Elle raconte avec un humour burlesque les évènements qui constituent aujourd’hui sa vie : la quête d’un salaire pour pouvoir se loger, ses déboires avec sa proprio, faire connaître son art (la peinture)… Elle ne revient pas sur la perte de sa fortune. Elle se moque de son ex-mari en l’affublant d’adjectifs le caractérisant : Le Fugueur-Menteur-Magouilleur. Cette auteur fait un retour en arrière sur son enfant, sa rencontre avec l’homme de sa vie sans jamais s’appesantir. Aucune larme ne coule sur les joues de cette mamie fantasque. Elle n’a pas une langue de bois et sait se faire accepter avec sa délicatesse du temps passé.

C’est une lecture douce, loufoque et atrocement drôle.

Voici quelques citations tirées de ces carnets :

” Eh bien oui, comment elle a fait la Petite Princesse toute sage pour tomber entre les pattes de son Fugueur-Menteur-Magouilleur-Cavaleur ? Elle qu’on protégeait comme un vase de Ming…”

” Et surtout plaire à leurs enfants, petits enfants et à Madame Mère si elle est encore de ce monde ! Vaut mieux avoir un beau cul qu’un beau Q.I. de nos jours, ou se ruer sur la chirurgie plastique pour un ravalement complet, “totale remaking of”, une rénovation de monument classé patrimoine nationale, quoi. Coûteux et vraiment…des fondations jusqu’au toit.”

” Il y a toujours le loto pour arrondir mes fins de mois, mais c’est un peu aléatoire ! Non ? Ou être fille de joie, mais là j’ai dépassé la date limite de fraîcheur, sauf si éventuellement il y a des “fanas” de vieilles peaux ?”