Les Misérables, la version d’Eric Salch en bande dessinée

Les Misérables est une œuvre de Victor Hugo qui est ici réinterprétée par Eric Salch, dans une bande dessinée parue aux éditions Glénat, en mai 2021. Un ouvrage atypique, avec cette version décalée, drôle, grotesque qui démontre la tragédie humaine et sociale, encore d’actualité.

les-miserables-salch-glenatDans les rues d’une ville, un rat interpelle directement le lecteur. Un bébé crie au loin. Il parcourt les rues, à la recherche de ce bébé abandonné. Il trouve ce bruit mélodieux, le pleur d’un enfant laissé ainsi. Le bébé joufflu est rapidement dévoré par le rat, Victor, le narrateur de cette histoire. Puis, il présente le héros, Jean Valjean, ex-forçat qui revient du bagne où il a passé dix-neuf années à casser des cailloux. Une vie difficile, sous les coups de fouet des gardiens… C’est vers la ville de Digne, que Jean Valjean se dirigeait, avec la faim au ventre. Il s’arrête dans une auberge et demande le plat du jour avec une cervoise. Malheureusement, il est mal accueilli, mis à la porte, tandis que la femme de l’aubergiste appelle la police. Jean Valjean finit la soirée sur un banc à se les geler ! Le rat, Victor, va donc présenter l’évêque de Digne, Monseigneur Myriel.

les-miserables-salch-glenat-extraitC’est une atypique, personnelle, décalée et drôle que livre ici Eric Salch, avec cette bande dessinée plutôt bien découpée en différentes parties et chapitres, pour une lecture plus aisée de cet ouvrage de 192 pages. Les personnages restent plus ou moins les mêmes dans un monde plus proche du nôtre, plus moderne, démontrant ainsi que depuis Victor Hugo la misère, les injustices et dénonciations sociales, sont toujours aussi présentes. Des absurdités et extravagances, souvent tourné au comique, qui traduisent une tragédie humaine et sociale. Le récit est plaisant à découvrir, parfois brut, drôle, ironique, absurde et pourtant aussi criant de vérité. Une terrible tragédie romanesque à redécouvrir, à travers cet ouvrage particulier, à l’humour noir. Le dessin est tout aussi particulier, avec le trait caractéristique de l’auteur, avec un graphisme grossier, burlesque, qui va très bien avec ce scénario.

Les Misérables est un ouvrage d’Eric Salch, paru aux éditions Glénat, qui livre sa vision sur cette œuvre intemporelle,  cette tragédie humaine et sociale, à travers un regard plus burlesque, absurde, et pourtant drôle également.

A propos celine.durindel

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