La Lettre de mon père : Une famille de Tunis dans l’enfer nazi.

La Lettre de mon père
La Lettre de mon père

Si on ne sait jamais vraiment à l’avance ce qu’un livre va nous révéler, il y en a certains où dès les premières lignes nous comprenons qu’ils nous marqueront profondément. Proposé aux Editions du félin, « La Lettre de mon père, Une famille de Tunis dans l’enfer nazi » fait partie de ces récits marquants qui nous suivront. A partir du moment où notre lecture commence on ne lâchera pas le récit avant la dernière ligne et l’on ne passera pas directement à autre chose sans transition. Bien plus qu’une histoire ce livre est particulièrement touchant.

Si parfois, à la fin d’un livre on se demande ce que l’on va pouvoir en dire, pour rester poli, il y en a où, à l’inverse, on ne trouve plus les mots tant chaque passage, chaque phrase, chaque mot porte en lui beaucoup de choses. Impossible de véritablement sélectionner quelques phrases, de page en page on imprime dans sa mémoire des passages qui mériteraient chacun à eux seuls d’être mis en avant.

Après avoir fait des études scientifiques, Frédérique Gasquet fait une carrière en France et à l’étranger comme cadre et dirigeant d’entreprises de sociétés de haute technologie. Né en 1941 en Tunisie, Frédéric Gasquet, est père de trois enfants. A l’âge de soixante ans, il entreprend de reconstituer l’histoire de sa famille et des derniers mois de ses parents assassinés. En quête d’identité, de son identité et de la vérité, Frédéric Gasquet réalise un devoir de mémoire, pour lui- même, mais aussi pour ses enfants et pour l’Histoire.

Freddy, qui reprendra par la suite le nom de son père adoptif, est le fils de Gilbert Scemla, juif français originaire de Tunisie et ancien élève de l’Ecole polytechnique et de Lila une juive française d’origine russe. En 1944, Gilbert Scemla adresse une lettre à sa femme, avant d’être exécuté en même temps que son père et son frère à Halle en Allemagne. La force de cette lettre, notamment, de par son écriture, son contenu, sa réflexion et sa signification, entre autre, est indescriptible.

On y découvre tellement de justesse dans ses propos, que trouver des mots à mettre dessus est impossible. Alors on se dit que, si, il faut absolument que d’autres lisent aussi ce livre, que son contenu soit partagé alors même si nous sommes incapables de trouver les mots juste il faut en parler. Il y a tant de choses dans ce témoignage, tant de choses sur la vie, sur les rencontres, sur les valeurs, sur la famille, sur la vie pendant cette sombre période, sur l’humain … A travers ce récit bouleversant, c’est, également, un hommage à la beauté des liens capables d’unir les gens en ce qu’il y a de plus émouvant, de touchant et la transmission.

En fin de compte, indirectement, le meilleur hommage que cette famille a pu avoir, elle se l’est, peut- être, donné elle-même à travers cette lettre et ce livre, car si personne ne peut trouver les mots justes, eux, avec leur récit montrent à tout le monde leur valeur, leur esprit et leur intelligence et chacun d’entre nous ne peut que vouloir leur rendre hommage à sa lecture. Un hommage peut- être silencieux, faute de pouvoir tout exprimer, mais bien présent dans l’esprit de chacun.

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