Lettres de Bagdad : Lucqs Menget

Au cœur de la guerre en Irak. Lucas Menget décrit, à travers des lettres, son ressenti sur les atrocités de la guerre. Il désire par son écriture épistolaire donner une autre image de ces atrocités.

Les reportages télévisés ne peuvent pas donner toute la vision réelle des massacres. Lucas Menget devait synthétiser ses interventions. Les lettres lui permettent de donner sa propre interprétation de la guerre en Irak et surtout d’expliquer l’ambigüité de ses camps qui s’opposent dans des attentats. Il relate des faits dramatiques.

Chaque lettre, chaque mot est pesé pour donner une valeur supplémentaire à son récit. La tension est palpable même durant les moments de calme. Les avions américains survolent toutes les zones de combat, ripostent à chaque attaque. Les attentats se multiplient devant une population prise en otage. Les ennemis d’hier deviennent des amis de demain mais le futur peut inverser la donne.

Lucas Menget fait comprendre à son lecteur que la guerre en Irak est une ignominie et que les civils innocents meurent chaque jour pour des idéaux ,qui parfois les dépassent.

« Ce matin. Dix heures. Une femme kamikase fait exploser sa veste à Khan Bani Saad, un village chiite dans une zone sunnite, près de Baqouba, au nord-est de Bagdad. Huit morts. Une dizaine de blessés. C’est précisément dans ce coin qu’Américains et Irakiens ont lancé l’opération Phantom Phoenix. Dans l’espoir de déloger les miliciens d’Al-Qaïda qui s’y sont retranchés depuis plusieurs mois. »

« Demain, ce carnet de route s’arrête. Parce que nous partons (si la tempête le permet). Mais aussi parce que les mots sont plus absurdes encore que la situation qu’ils tentent de décrire. »