L'info gratuite en Live Continu 7/7
Le dernier ouvrage de Marie BORREL, MÉDICANNABIS – Comment j’ai surmonté mon cancer grâce au cannabis, est paru en octobre 2015 aux éditions Trédaniel.
A travers son témoignage, c’est tout un parcours que nous découvrons : l’annonce de son cancer des ganglions lymphatiques, les traitements pour lutter contre les effets secondaires (et dévastateurs) de la chimiothérapie et la vie qui semble s’arrêter (tout simplement parce que le corps ne suit plus).
Et puis, à force de recherches, elle décide d’essayer le cannabis. Aussitôt, cette plante s’avère plus efficace que l’ensemble des médicaments qu’elle avait pris jusqu’alors pour lutter contre les effets indésirables de son traitement. Mais si elle est si efficace, pourquoi l’utilisation thérapeutique du cannabis est-elle refusée à tant de malades ?
L’auteur nous expose une réflexion sur le cannabis, sur son usage dans différentes cultures, les découvertes scientifiques s’y afférant, la loi… Le lecteur se laisse très rapidement convaincre au fil des pages qu’il existe semble-t-il un moyen de rendre les personnes atteintes (notamment) d’un cancer moins victimes de leurs traitements.
C’est une femme pleine de courage et d’optimisme que l’on entrevoit dans ce livre. Une femme qui a souhaité soulager ses maux, quitte à devenir une hors la loi. Une femme pour qui le cannabis a été thérapeutique et qui souhaite réinterroger l’ordre moral face à la souffrance.
Le cannabis lui a permis de s’accrocher à la vie pendant son long périple, et ce jusqu’à la guérison. Quelle que soit notre position face à cette plante, pouvons-nous vraiment lui reprocher cela ?
Le cannabis “guérit” le cancer ? Certainement. Et bien quand on parle de médicament, il faut d’abord, bien sûr parler scientifiquement, je veux dire par là qu’il faut parler de choses reproductibles et non pas de choses dues au hasard, parler de pourcentage de guérisons réelles et non d’un cas miraculeux.
Car il faut considérer ce qu’on appelle l’effet « placébo ». L’effet « Placébo » signifie qu’il s’agit d’une substance sans principe actif, comme par exemple donner une boisson sucrée à quelqu’un et lui dire que c’est un remède fantastique.
Et bien, tenez-vous bien, si la personne boit cette eau sucrée et y croit suffisamment fort, il va y avoir 30% de guérison !!!
Donc, en fait, s’il y a une guérison miracle de temps en temps, cela ne veut absolument pas dire que c’est dû au produit.
Et même plus, s’il y a moins de 30% de guérison, cela veut dire que le produit est toxique car en donnant de l’eau sucrée on aurait eu 30% !
Alors, la question qu’on peut se poser est : est-ce reproductible ? Combien de cas de “guérisons” avérés ? Dans quelles circonstances ?
Car j’ai une question : puisqu’on sait que Bob Marley en consommait régulièrement, pourquoi est-il mort d’un cancer à 36 ans avec 5 tumeurs différentes ? Ben pour lui ça n’a pas marché, non ?
Bonjour,
Dans son ouvrage, Marie BORREL évoque le traitement (par le cannabis) des effets indésirables de la chimio : vomissement, douleur, insomnie, etc.
Il n’est pas question de guérison ici.
Un seul témoignage n’a pas de valeur scientifique, c’est vrai. Mais dans ce livre, les choses sont très claires. Il n’y a aucune confusion ! Il n’y est pas question de “guérir le cancer” mais d’atténuer les effets secondaires de la chimiothérapie. Et tous les points que vous abordez dans votre commentaire y sont traités : les études scientifiques publiées dans les revues de haut niveau, l’éventuelle part de placebo dans tous les traitements (y compris ceux à base de cannabis), les explications sur ce qu’on sait du mode d’action des cannabinoïdes et des endocannabinoïdes… Alors je n’aurai qu’un conseil à vous donner : lisez-le !
Bonjour Gilbert,
Lisez bien ce sur quoi vous parlez. Marie Borrel dans ce livre insiste énormément sur le fait qu’elle ne parle pas de “guérison du cancer par le cannabis” elle parle de “surmonter cette épreuve”, de faire face aux effets secondaire comme l’a fait remarquer Rémy. Elle indique même au début que son cancer était un cancer qui se guérissait bien, mais avec un traitement particulièrement violent.
Elle ne fait surtout pas l’apologie de cette herbe et n’incite personne a en consommer. Il s’agit ici simplement d’un témoignage suivi d’une enquête.