Alice Masson est chroniqueuse littéraire pour France Net Infos.Après avoir remporté plusieurs prix littéraires chez Grasset et au Cherche Midi (pour le concours des Abeilles de Guerlain), elle nous propose Modern love, son premier recueil de nouvelles édité chez Spinelle début juillet.
L’auteure rêve de lire un livre par jour comme Bernard Pivot ! Quand elle n’écrit pas ou ne lit pas, Alice Masson prend soin de son chien, de ses chats et de ses deux enfants à Marseille où elle vit au soleil.Flattée d’avoir été choisie pour parler de son tout nouveau recueil, je me suis plongée dans la lecture de ces courtes histoires. La première Modern love dont le titre est tiré de l’album de David Bowie de 1983, est d’une incroyable originalité …
“I know when to go out and when to stay in get things done I catch a paper boy but things don’t really change. I’m standing in the wind” (…)
… Une histoire d’amour et trois personnages qui nous livrent chacun leur version, leur interprétation de cette modern love marseillaise, a savourer comme une assiette d’antipasti, et dont je ne dévoilerai rien tant la trame est surprenante et atypique …
Parcourue en pleine canicule, cette première nouvelle est totalement rafraichissante, le style est joyeux et ressemble totalement à son auteure et à son si joli accent. De l’art de parler de choses sérieuses avec la voix qui chante … ou de décrire un quartier que l’on se voit arpenter …
“C’est le plus vieux quartier de la ville, tout en pentes, en escaliers et en côtes, avec des petites ruelles qui sont encore répertoriées comme « chemin pour ânes » au Cadastre ! Nous habitons Rue des Mauvestis, près du magnifique Musée de la Vieille Charité où Alex adore aller le premier dimanche du mois (parce que c’est gratuit…).”
La deuxième nouvelle Le présent de la lune … un bien drôle de présent fait à une tribu d’indiens d’Amérique du Nord… A moins que ce ne soit un cadeau empoisonné. Ce récit est un conte écolo-initiatique tout à fait dans l’air du temps … qui nous rappelle si besoin est d’aimer et protéger cette Terre à qui nous appartenons.
“Vous savez tous que la Terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la Terre. Comme le ciel envoie la pluie pour laver le sol, comme l’Ours sacré fait souffler son haleine froide les mois d’hiver, l’homme fait partie inhérente de la nature qu’il n’ose surtout pas prétendre contrôler.”
La gravité … et les suceurs de sang se sont installés dans la troisième histoire, cette école des vampires m’a fait penser au film de Roberto Benigni : La vie est belle … “Guido veut tout faire pour éviter l’horreur à son fils. Il lui fait alors croire que les occupations dans le camp sont en réalité un jeu dont le but serait de gagner un char d’assaut, un vrai.”
Les parents d’Emile lui font croire qu’ils sont des vampires et doivent donc se cacher dans une cave pour échapper à la clarté du jour … Malgré le drame de la situation, l’auteure avec son charme indéniable nous raconte un moment de l’Occupation à travers les mots d’un enfant qui aurait pu s’appeler aussi Joseph Joffo …
Je vous laisse découvrir la dernière pépite, Le croustilleur de Versailles, qui se passe en 1661 … à Versailles.
Voilà de quoi occuper joliment et intelligemment une partie de vos vacances avec du style, du talent et de l’imagination en découvrant Modern Love et en écoutant Bowie qui sait !
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Merci beaucoup chère Dominique pour cette belle mise en lumière de mon livre !
Cela a été un réel plaisir de te lire … et de chroniquer :)