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Palau Sant Jordi, Barcelone. Il y a vingt-un ans c’était ici même que naquît l’histoire du handball tricolore avec la médaille de bronze des JO de Barcelone et c’était déjà face à …l’Islande. Ce soir, les héritiers de Jackson Richardson et des Barjots de 92, ont sorti les crocs contre une équipe islandaise volcanique. Tactique, Solidarité et Réalisme ont été les maîtres mots pour pouvoir arracher cette qualification en quart de finale des Championnats du monde en Espagne.
Mais c’était à un match de gardien auquel on a assisté. Omeyer et Gustavsson ont eu du boulot, à repousser les attaques adverses en début de match. Il aura fallu attendre la troisième minute de jeu et l’inspiration géniale de Luc Abalo pour voir un premier but dans cette rencontre. Les Bleus ont été rigoureux en attaque tout le long du match malgré deux ou trois égarements d’esprit des avants. Mais la défense a encore aujourd’hui montré quelques signes de faiblesse. Du retard dans le repli, des difficultés en contre, il ne faut pas se le cacher la défense française n’est pas extrêmement bonne depuis dix jours maintenant. Mais cette équipe, n’est pas la meilleure de l’histoire pour rien. Car si la coquille se fêle, il existe de bons panseurs de maux en les personnes de Honrubia et Guigou, des ailiers impressionnants, ce dimanche (7buts/8tirs pour le premier et 100% de réussite pour ses six tirs au but). William Accambray a été décisif également, il a remis la barre du bateau France à des moments cruciaux de ce match très serré.
En face, les islandais ne manquent pas de magma. Ils s’en remettent à leur trident Palmarsson-Olafsson-Gunnarsson. Décochant de nombreux mouvements de bras, laissant à quai Dinart et consorts. A la mi-temps, la France mène d’un but et jouera le début de la seconde période en supériorité numérique après l’exclusion temporaire de Hallgrimsson.
Au retour des vestiarres, si les champions en titre se retrouvent facilement avec trois buts d’avance, voire quatre à la quinzième minute de cette seconde période, les insulaires ne lâchent rien et vont tout donner dans le money-time. Ce même moment qu’ont raté les Bleus face à l’Allemagne. Ils ne vont pas la gâcher cette fois-ci, gérant cette avance bien que dérisoire, fondant comme glace au soleil. Les compatriotes de Sigurdsson recollent aux basques des co-équipiers de Sorhaindo, lorsque Olafsson ramène les siens à égalité à cinq minutes de la fin de la rencontre (27-27, 55′). Mais c’est sans compter Karabatic qui nettoie la lucarne nordique et le spectacle de Guigou qui donne à la France une avance de trois marques, irrémédiable et cela à l’ultime minute. Palmarsson clôt la marque. Les Experts s’imposent donc 30 à 28 et voit le quart de finale se profilait, et deux jours de repos en prime. Ils pourraient ainsi affronter la Biélorussie ou la Croatie, avec un certain avantage pour les collègues d’Ivan Cupic. Et là évidemment ce sera une autre paire de manches. Rendez-vous ce mercredi pour les tricolores.
Guillaume Baret