Mondiaux de Gym Glasgow : Simone Biles détonne

Simone Biles détonne dans le monde plutôt feutré de la gymnastique artistique féminine par son grand rire qui résonne souvent dans la salle de compétition. Ce qui ne veut pas dire que l’Américaine ne doit pas être prise au sérieux, bien au contraire. Avec ses performances de haut vol, elle joue dans une classe à part.
Simone Biles
Aux Championnats du monde de Glasgow, la Texane, 18 ans, tentera de décrocher le titre mondial du concours individuel pour la troisième fois d’affilée, ce qu’aucune autre gymnaste n’a réussi à faire avant elle. Et Simone Biles, dont la puissance et les capacités athlétiques lui permettent de truffer ses exercices des plus grosses difficultés, a de bonnes chances de garder son grand sourire.
Son ascension s’est faite à la vitesse de l’éclair. Jusqu’à peu, elle était une de ces petites perles parmi d’autres dans lessimone-biles rangs bondés de l’équipe américaine junior. La voilà aujourd’hui, double championne du monde et grande favorite pour l’or olympique à Rio. Ses entraîneurs craignaient de voir ce petit bijou quitter la gymnastique si elle n’y trouvait pas matière à s’amuser. Aussi la jeune étoile n’a pas eu vraiment d’occasion de briller avant d’être propulsée directement dans la cour des grandes, aux Mondiaux 2013.
Depuis elle écrase la concurrence, au point de creuser un gouffre entre elle et ses plus proches poursuivantes, car elle peut compter autant sur une exécution impeccable de ses éléments que sur un niveau extrême de difficultés. Rares sont celles à s’aventurer dans un enchaînement de haute voltige comme celui qu’elle réalise lors de sa quatrième diagonale au sol, qui plus est en clôture d’un exercice déjà exigeant.
A la poutre, elle s’amuse à enchaîner les éléments les plus improbables avant de terminer son festival par la sortie la plus redoutable vue jusqu’à présent. Au saut, elle frôle la note parfaite d’exécution avec un Amanar – rondade sur le tremplin suivie de deux vrilles et demie –  si détonnant qu’on croirait une flèche se plantant sur le tapis.
Biles, qui a déjà raflé neuf médailles en deux Championnats du monde, pourrait bien battre le record américain de dix en 2015 à Glasgow, où elle sera l’arme pas si secrète des Américaines, grandes favorites au titre par équipe.
Le secret de son succès ? Peut-être, ne pas se prendre au sérieux. En dehors du praticable, Biles est une adolescente qui ne perd pas une occasion de rigoler avec ses coéquipières ou poster des vidéos d’elle faisant le clown sur les réseaux sociaux. Et quand en pleine cérémonie protocolaire lors des Mondiaux de Nanning en 2014, elle fit rire la salle en tentant de résister à l’attaque d’un insecte sorti de son bouquet, l’Américaine a trouvé la parade par une plaisanterie: “Moi, je ne fais pas l’abeille !”.
A moins d’un an des Jeux, Biles ne voit pas trop grand. Si certains lui décernent par avance la médaille d’or par équipe, son premier objectif est d’être déjà membre de l’équipe américaine. Ce but atteint, le fun pourra alors vraiment commencer.
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Les 46e Championnats du monde de gymnastique artistique sont à suivre sur:

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