“Nos cerveaux, tous pareils tous différents”

L’inégalité entre les sexes est encore fait courant dans le monde, mais également dans la société française. Et oui, le pays de “l’ouverture d’esprit” a encore énormément de chemin à faire au niveau du schéma patriarcal d’une hiérarchie biologique des sexes, porte ouverte aux “ismes” : sexisme, racisme, élitisme. Pour comprendre un peu mieux comment se construit l’identité de genre chez l’homme et la femme et pour affirmer que le cerveau n’a pas de sexe, Catherine Vidal nous dévoile très simplement les secrets de la plasticité cérébrale dans “Nos cerveaux, tous pareils, tous différents !”, édité chez Belin dans la collection “Égale à égal“.

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Grand nombre d’inégalités sociales se basent sur le fait que le cerveau des hommes et des femmes seraient différents d’un point de vue biologique. Le cerveau des garçons se développeraient différemment de celui de filles déjà dans le ventre de la maman. Bien-sûr, à l’image du modèle patriarcal, le cerveau du garçon serait plus gros et donc plus propice à l’intelligence, aux capacités de l’orientation dans l’espace ou encore conditionnerait la force de volonté que l’on attribue aux hommes.

Catherine Vidal, neurobiologiste et directrice de recherche en neurosciences bien connue pour ses travaux sur le cerveau humain et son rapport au sexe, notamment grâce à sa conférence TED “Le cerveau a-t-il un sexe ?” en 2011, a sorti en parallèle un livre sur les mythes et idéologies sur les genres.

Nos cerveaux, tous pareils tous différents” déconstruit tour à tour tous les arguments en faveur d’un déterminisme biologique de la supériorité masculine et de l’infériorité féminine. Non, les filles ne sont pas biologiquement nulles en maths et non, les hommes ne sont pas génétiquement programmés comme un GPS. Tout cela provient de l’éducation familiale, scolaire et culturelle. Si le sexe est une entité biologique, ce n’est pas lui qui détermine le genre, l’identité de la personne ni la façon dont elle va penser ou se comporter. En faisant évoluer son enfant dans un environnement très genrée dès la naissance (chambre et jouets roses pour les filles, camions de pompiers pour les garçons, etc.), on renforce l’idée que les garçons et les filles évoluent et pensent différemment, et ont donc une place différente dans la société, ce qui est bien évidemment faux.

Catherine Vidal aborde des thèmes psychologique, sociaux et scientifique avec des mots simples permettant une lecture facile et accessible à tous. Divisé en cinq chapitres et terminant sur une conclusion en forme de conclusion éthique, nous pouvons même retrouver un quizz pour vérifier notre compréhension et prendre note des dates et chiffres clés.

A propos Victoria MARION

Rédactrice littérature, gastronomie, mode, high tech, jeux de société et tourisme/voyage.

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