Pierre Carles, réalisateur et journaliste nous a accordé une interview, concernant sa dernière réalisation présentant Rafael Correa Économiste et Président de l’équateur. Le film est diffusé dans certaines salles de cinéma et “illumine” notre campagne politique par les recettes économiques et sociales que la République Équatorienne a mis en place, permettant de développer le niveau social des habitants…
Pierre Carles est surement l’un des rares journalistes à s’être intéressé aux réformes équatoriales. Il a effectué plusieurs séjours en 2015 et 2016. Comprendre son documentaire c’est aussi savoir que Rafael Correa né le 6 avril 1963 a refusé de payer le remboursement de la dette suite à l’effondrement de l’économie Equatorienne, que ce dernier fait aussi partie de la mouvance du “Socialisme du 21ème siècle” avec les Chefs d’Etat de Venezuela et de la Bolivie. Ces protagonistes d’une libre politique des peuples prônent la gestion d’un investissement public dans divers secteurs de la société (éducation, social, ressources énergétiques…) et refusent le paiement des pourcentages que les banques veulent prendre lors des prêts financiers !
Pierre Carles, dans le documentaire “On revient de loin” évoque aussi la suite du 1er volet “Opération Correa” diffusé en 2015, pour mieux comprendre l’intérêt du travail journalistique, nous avons interrogé le réalisateur à l’issue de la projection du film, à Nîmes.
Peut on prendre la recette de Rafael Correa et l’appliquer à la France ?
“D’abord, c’est un film co-réalisé avec Nina Faure. Notre enquête n’a pas la vocation de soumettre les actions constatées en Equateur, à nos futurs responsables politiques, nous n’avons pas la gestion de cette analyse, quels sont les spectateurs qui iront voir ce documentaire ? Par contre influencer le débat sur l’économie créer des questionnements pour en soustraire des recettes pourquoi pas !” (Pierre Carles)
On doit redéfinir l’Etat Français alors ? En voyant ton documentaire on peut se poser la question ?
“Il suffit de constater que le 49-3 dans le pouvoir exécutif calibre le pouvoir à un gouvernement de manière impartial en France. En Equateur,regardons la nouvelle constitution approuvée par un referendum divise le pouvoir en plusieurs fonctions, l’exécutif avec un régime présidentiel (élection au suffrage universel). Le Législatif ou monocamérisme porte les députés élus à la proportionnelle, également l’autorité judiciaire a pour mission d’arbitrer les conflits éventuels entre les pouvoirs cités. Enfin, une vigilance citoyenne est mise en place pour contrôler la corruption dans le secteur public !” (Pierre Carles)
Au fond c’est un pouvoir progressiste ?
“En 10 ans Rafael Correa a permis aux classes populaires et aux plus démunis d’évoluer dans la société Equatorienne. Le pouvoir d’achat a augmenté, c’est un constat positif contre l’archéisme qui régnait dans la société Equatorienne.” (Pierre Carles)
Le Président de l’Equateur ne se représentera pas en 2017, il a annoncé qu’il retournerait en Europe vivre avec sa famille native de la Belgique (femme et enfants). Très controversé dans ses réformes sur l’héritage, Rafael Correa a retiré le texte de la lois et le calme est revenu dans les rues des grandes villes.Tout un dossier est à regarder sur http://www.cp-productions.fr
Eric Fontaine