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Pierre CARLES, est un journaliste militant qui cherche à comprendre ce qu’il décide de filmer il nous raconte son film Operayion CORREA…
Un peu à la manière de Mickael MOORE, il pose sa caméra où ça fait “mal”. En l’occurrence s’il adopte la même méthode d’investigation que l’Américain, il va néanmoins interpeller le rôle des médias sur l’information non traitée. La presse nous musèle t’elle ? Telle est la question qui fût posée lors d’un débat au cinéma Nîmois Le Sémaphore, tard dans la nuit la productrice Annie GONZALEZ (C-P Productions) et Pierre CARLES, se sont prêtés au jeu de mes questions décalées :
Que se passe t’il avec les grands médias ?
“En ce qui concerne l’information sur la venue de Rafael CORREA en France durant trois jours en novembre 2013, cela a été peu suivi par les télévisions, les radios et la presse en général ! Pourquoi ? Mon rôle est de comprendre et d’analyser ce zapping médiatique . Nous avons pris rendez-vous avec Ivan LEVAÏ éditorialiste sur France Inter, sa réponse est surprenante…” (Pierre Carles)
“En fait ces journalistes n’imaginent même pas qu’un autre monde existe, donc parler d’hommes politiques qui innovent et expérimentent des actions de gouvernance c’est compliqué pour eux, d’analyser et d’enquêter…” (Annie Gonzalez)”
“On ne donne pas à boire aux ânes qui n’ont pas soif...voilà la phrase prononcée par Ivan LEVAÏ, ce qui laisse penser que le modèle équatorien progressiste ne l’intéresse pas, c’est très cynique quand il dit qu’il occulte l’info car elle n’interpèle pas le grand courant de l’opinion, c’est à la fois réducteur et manichéen !” (Pierre Carles)
As-tu prévu de partir dans ce pays, d’analyser la politique du chef d’état Equatorien ?
“On a déjà séjourné et pris des repères, on va bien sûr y ré-séjourner et on va essayer de ramener de l’info, on va éviter de faire l’inverse des grands médias, c’est à dire pas grand chose, nous on va bosser sur le sujet. Un vrai travail d’enquêteur nous attend, même si c’est un regard subjectif, on va chercher à comprendre” (Pierre Carles)
Comment fais-tu pour vivre de ces enquêtes ?
“On ruse avec le système, on fait appel aux dons sur internet et on emprunte pour le financement des tournages, la chaine avec le public nous favorise une production, on vend nos DVD. Le réseau des cinémas Art & Essai nous suit c’est essentiel pour nôtre survie !” (Pierre et Annie)
Votre indépendance est un choix et conditionne votre liberté ?
“On est la seule société à exercer comme cela, on distribue aussi des films peu diffusés en télévision, on garde une ligne éditorialiste indépendante…” (Pierre Carles)”
D’autres cinémas et un grand public attendent de voir et de débattre autour du documentaire court “On a mal à la dette” aussi …
“C’est un planning que l’on monte au fur et à mesure, notre programme est sur http://www.Pierrecarles.org, les débats sont bien suivis en général on affiche souvent complet dans les salles de projection..” (Pierre Carles)
Quelle est la présence des hommes politiques dans tes documentaires ?
“La question ne doit pas se poser de la sorte : Notre but n’est pas d’interpeller le pouvoir dans le sens large du terme. Dans le film “Fin de concession”, ils ont leur présence à l’écran mais dans l’ Opération CORREA l’image tourne autour de Rafaël CORREA uniquement, de l’originalité des mesures qu’il prend pour diriger son peuple, à nous d’analyser tout cela à la loupe dans un épisode 2, un travail long jusqu’en 2017 année de l’élection présidentiel chez nous !” (Pierre Carles)
