La minute culture : Mais qui a inventé le jeu d’échecs ?

Garry Kasparov, l’ancien champion du monde russe des échecs, avait coutume de dire qu’il n’y avait pas de sport plus violent que les échecs. Alors oui, on vous l’accorde, c’est peut-être légèrement exagéré. Mais la discipline, la gymnastique mentale et le calme que nécessite ce jeu de stratégie forcent le respect. Les échecs font toujours plus d’adeptes, surtout dans un monde où le couvre-feu, le confinement et autres restrictions de loisir font rage. Cette popularité a certainement été boostée par les séries Netflix à succès comme « Le jeu de la dame ». Mais alors, qui a inventé les échecs ? Réponse dans notre dossier de la semaine !

Origines des échecs : entre légende et réalité

Les échecs, et c’est sans doute ce qui fait leur force, sont jouées partout dans le monde, du village africain jusqu’aux plages de Californie en passant par les îles de l’Indonésie, la Sibérie ou encore les Fidji. Ce jeu qui se pratique sur un tablier de 64 cases n’a jamais vu sa popularité faiblir depuis son invention. Un combat cérébral a lieu entre deux joueurs, dont le seul but est de défaire le roi adverse. Qui est à l’origine de ce jeu de stratégie ? Il n’y a malheureusement pas de réponse précise à cette question, si ce n’est celle de la légende (nous y reviendrons dans un instant).  Ce que l’on sait, cependant, c’est que les échecs trouvent leurs origines en Inde, où ils sont apparus vers l’an 600.

L’une des légendes les plus répandus sur l’identité de l’inventeur des échecs attribue sa création à un certain Sissa, sage indien qui aurait créé et offert le jeu à un prince de sa région pour le divertir et l’amuser. Appelé « Chaturanga » à l’époque, une appellation qui perdure encore en Iran et dans les pays arabes (avec une petite variation linguistique), le jeu consistait alors en un échiquier qui, comme aujourd’hui, comportait 64 cases. La différence avec la version actuelle du jeu est toutefois marquante : le jeu se pratiquait à quatre, opposant deux équipes de deux personnes. L’autre différence est à chercher au niveau du nombre de pièces sur l’échiquier : le « Chatarunga » ne comportait qu’un roi, une tour, un fou et quatre pions par équipe.

La légende continue en révélant que le prince, ébloui par l’invention de Sissa, décide de le récompenser, allant jusqu’à lui donner le choix de son cadeau. Futé, Sissa demande alors un grain de blé à poser sur la première case de l’échiquier, qu’il fallait multiplier de manière exponentielle (1 grain sur la première case, 2 sur la deuxième, 4 sur la troisième…). Trouvant la demande assez modeste, le prince s’en amuse, mais découvre très vite la « combine ». En réalité, il ne fallait pas moins de « 18 446 744 073 709 551 615 » grains de blé très exactement pour satisfaire à la demande de Sissa. Autant dire que le prince était dans l’impossibilité d’honorer sa promesse.

L’autre légende qui tente d’identifier l’inventeur des échecs est celle dite de « Palamède et le siège de Troie ».  Selon cette légende, le créateur du jeu d’échecs n’est autre que Palamède, le célèbre inventeur auquel on doit les dés ou encore l’alphabet. Palamède aurait inventé les échecs durant le siège de Troie par l’armée grecque pour distraire les soldats.

Le jeu d’échecs : quand la stratégie remplace le hasard

La « Chatarunga », ou « jeu des quatre rois », était un jeu quelque peu particulier. Nous vous le disions, il mettait en opposition 4 adversaires, divisés en deux équipes. Ses particularités ne s’arrêtent pas là, car figurez-vous qu’il dépendait largement du hasard. En effet, les quatre joueurs devaient, à tour de rôle, tirer un jet de dés. C’est ce dernier qui leur indiquait la pièce à déplacer. Ils avaient toutefois tout le loisir de choisir leur case. Plus tard, les dés seront délaissés, ce qui fit du jeu une activité purement stratégique.

Les échecs, dans leur forme contemporaine que nous connaissons aujourd’hui, n’ont été pratiqués qu’en 1561, période marquant la fin de la Renaissance. C’est d’ailleurs à cette époque qu’a été écrit le livre de Ruy Lopez, « Le livre de l’invention libérale et art du jeu d’échecs ». C’est LE livre qui a posé les bases de la théorie des échecs modernes, en 457 pages !

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