Paris Citoyen 2012, le numérique et la démocratie.

Les 9 et 10 novembre 2012, la Ville de Paris a proposé aux acteurs de la démocratie locale (associations et citoyens) de se réunir autour de divers débats et conférences sur le numérique et la démocratie.

Le vendredi 9, Hamou Bouakkaz, adjoint au maire de Paris, a présenté la conférence inaugurale du Paris-Citoyen : « le numérique, un enjeu pour les associations, les citoyens et la démocratie », devant un public de près de 250 personnes.

Véronique Kleck, créatrice de l’agence Civic Media et médiatrice de cette conférence, a donné la parole au deuxième intervenant, Jacques-François Marchandise, cofondateur de l’association FING. Ce dernier a tenu à rappeler que le numérique n’est pas la solution aux problèmes de la société, mais que certains outils technologiques permettent la multiplication de l’information, des liens et des possibilités de réagir. Pour lui, le numérique est un « vecteur significatif à la mobilisation ».

A sa suite, le créateur de Talcod et secrétaire général de l’Association internationale du logiciel libre pour l’économie sociale, Bastien Sibille, a rappelé les atouts et avantages du numérique, dont son aspect positif concernant l’empreinte écologique.

Jean-Pierre Gegout, de l’association Agirabcd, dira : « le numérique représente une mémoire de notre activité ».

La cinquième intervenante, Valérie Peugeot, a relaté l’histoire des relations entre les associations et le numérique. Elle rappelle, entre autre, qu’en 1995, l’émergence d’un web grand public a vu une période du « techno-enthousiasme », où l’on imaginait que la technologie aurait les réponses à tout. Mais lorsque dans les années 2000, on se rend compte que le numérique ne fait pas de miracle, on entre dans une petite ère de déception. Néanmoins, le numérique a apporté de nombreuses choses. En effet, “il y a eu un changement dans la manière de débattre et de décider”. De plus, les outils technologiques “peuvent servir à la construction de soi, voire à la reconstruction de soi”. C’est aussi “un outil de transformation politique et un espace en bien commun où les informations, le savoir (etc.) sont partagés”.

Après la première partie de la conférence, les questions ont fusé. L’une d’entre elles aborde le problème de la convivialité dans le numérique. Les intervenants ont alors rappelé qu’on se posait le même genre de question lors de la création du téléphone, car on croyait à l’époque que les gens resteraient chez eux. Pour nos intervenants, c’est le contraire, « plus il y a de communication, plus il y a de convivialité, plus les gens se rencontrent ».

De plus, pour Hamou Bouakkaz, « la société est plus universelle », d’ailleurs aujourd’hui « les sourds-muets peuvent très facilement communiquer » avec le reste du monde. Et en effet, lors de toutes les conférences et débats de ce Paris Citoyen, des interprètes en langues des signes se sont relayés sans relâche.

La conférence a repris avec Gaël Musquet, président d’Open Street Map France. Puis, ce sera au tour de Tangui Morlier, cofondateur de Regards Citoyens, d’exposer son expérience avant de laisser la parole à l’invité surprise, Jules Patenaude, coordonnateur en consultation publique à la Ville de Montréal et responsable de la Charte Montréalaise des droits et responsabilités. Pour lui, le numérique est incontournable aujourd’hui dans la participation des citoyens.

La conférence inaugurale a pris fin sur l’invitation à prendre le verre de l’amitié et à venir le lendemain pour la suite du Paris Citoyen, où de nombreux débats, conférences et réflexions en petits groupes étaient prévus, dont « comment le numérique influe-t-il sur les modes d’engagement ? », « la Gouvernance métropolitaine : demain, quel Grand Paris ? ». L’une des conférences phares fut « Le rôle d’Internet dans les changements de régime récents. Les Printemps arabes, expériences et témoignages », avec la participation d’Hamou Bouakkaz, et des journalistes Claire Ulrich et Pierre Haski.

De plus, dans l’une des salles étaient réunis un infolab citoyen, un café citoyen ainsi qu’un village citoyen, où divers stands associatifs ou institutionnels, comme Adema, Runorg, AdB SolidaTech, Ideas, MuniBanque, Kiss kiss bank bank, change.org (plateforme mondiale de pétition), Butterfly Effect, babeldoo.com et cibul, mail for good se cotoyaient et échangeaient sur le financement, le numérique, le Paris associatif et citoyen, etc.

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