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On le connaissait animateur vedette du « Juste prix » sur TF1. Il est désormais à l’affiche de « Piège à Matignon ». Philippe Risoli est en effet devenu le héros de cette pièce « politicomique » (ndlr) écrite par Jean-Pierre Pernaut, Nathalie Marquay-Pernaut et Jean-Claude Islert . Actuellement en tournée dans toute la France, le comédien a bien voulu répondre à nos questions sur la pièce et sur son premier rôle. Qui sait un jour le verra-t-on dans un téléfilm ou une série télé ?
Bonjour Philippe. Alors, comment êtes-vous passé du métier d’animateur à celui de comédien ?
A l’époque, le Juste Prix passait juste avant le journal de 13heures. L’émission était un peu la « locomotive » du journal de Pierre Pernaut. J’ai donc toujours entretenu des rapports cordiaux et amicaux avec lui. Je connaissais également Nathalie Marquay avec laquelle j’étais ami, indépendamment de Jean-Pierre. A l’époque, elle était Miss France et m’avait confié vouloir jouer la comédie. Nous avions parlé de notre désir de monter sur scène. Un jour, Jean-Pierre et Nathalie ont monté la pièce et commencé à tourner. C’est lorsqu’ils ont changé l’équipe pour une nouvelle tournée en 2013 que Nathalie m’a appelé pour me proposer de reprendre le rôle de François. Elle ne m’avait pas oublié !
Est-ce difficile de passer d’un poste d’animateur au métier de comédien ?
La télé m’a accaparé pendant 20 ans. Mais être animateur ne veut pas forcément dire être comédien. Ce sont deux métiers différents. Disons que là j’ai eu la chance de commencer dans un climat de confiance avec des gens que je connais et qui ne sont pas des « théâtreux » purs et durs. Par contre les gens veulent voir des professionnels, pas des amateurs. J’ai donc pris une année de cours de théâtre pour apprendre à me déplacer, à parler, à ouvrir une porte, servir un verre… Quand mon prof de théâtre m’a dit « ok » alors nous avons pu commencer à travailler la pièce. C’est une expérience nouvelle qui m’a vraiment plu. En plus, depuis que l’on a commencé, les salles sont pleines.
Le succès de la pièce est-il plus fort du fait de l’actualité politique ?
Ce qui est incroyable avec cette pièce Piège à Matignon c’est qu’elle a été écrite en 2011, juste avant l’élection de François Hollande. Elle a donc été écrite alors que Nicolas Sarkozy était encore au pouvoir. Et pourtant, elle colle très bien à l’actualité, je dirais même qu’elle présente des séquences prémonitoires. En effet, le thème de la pièce traite de la grandeur et de la décadence d’un homme politique qui se voit nommé Premier Ministre lors d’un remaniement ministériel. Très imbu de lui-même, il va être confronté à une vidéo compromettante de lui qui se retrouve sur Internet. On va se servir de cela pour lui briser sa carrière. Les images sont vraies mais ce sont les commentaires qui ont été détournés. Ce type va essayer de trouver qui a pu le piéger pour se venger.
Cela rappelle curieusement l’actualité autour de Donald Trump !
Oui et il y a une scène encore plus frappante c’est quand un des comédiens arrive sur scène revêtu d’une combinaison et d’un casque intégral. Cette scène existe depuis 2011. A l’origine, les comédiens devaient dire « c’est toi Hubert ? ». Sauf que depuis l’affaire de François Hollande avec son casque sur la tête, on se lève désormais en disant « monsieur le Président ! ». Le fait également que le protagoniste s’appelle François est prémonitoire.
Que représente pour vous ce personnage ?
Ce personnage est honnêtement antipathique au début. Mais plus il va perdre en pouvoir et plus il va gagner en sympathie. Il s’est laissé embringuer dans le système. Mais il va vivre une véritable évolution et c’est qui m’intéressait comme premier rôle.
Philippe Risoli n’a pas manqué les Primaires de la gauche pour emprunter quelques phrases qu’il se permettra de ressortir sur scène. Ne tardez donc pas à aller voir cette pièce d’actualité ! Ce n’est pas Jean-Pierre qui dira le contraire !
Piège à Matignon en tournée dans toute la France : https://www.piegeamatignon.fr/la-tournee/
