Pimkie a présenté au comité central d’entreprise son projet de réorganisation

Pimkie vient de présenter au comité central d’entreprise son projet de réorganisation et propose un accord de rupture conventionnelle collective.

enseigne Pimkie

Pimkie, la marque de prêt à porter féminin, a présenté aujourd’hui à ses instances représentatives du personnel son projet de réorganisation. L’entreprise présente des résultats déficitaires depuis 2015 et un chiffre d’affaires 2017 en baisse de 10% par rapport à l’année précédente. Elle évolue au sein d’un marché très concurrentiel, marqué depuis quelques années par l’émergence de nouveaux trend-setters internationaux et de leaders e-commerce qui appliquent des stratégies commerciales très agressives et exercent une forte pression sur les prix et le développement du digital. En France, l’entreprise doit également faire face à une forte baisse du budget d’habillement des consommatrices (- 10% en 5 ans), ainsi qu’à de fortes évolutions des comportements d’achat.

C’est la raison pour laquelle Pimkie a lancé dès fin septembre un plan de transformation de l’entreprise en challengeant tous les volets de son business model : culture, stratégie, positionnement…. Son objectif : définir un modèle agile,  en phase avec son temps, afin de mieux répondre aux attentes de sa clientèle. Tous les collaborateurs qui le souhaitaient ont été invités à s’impliquer dans ce projet novateur. Ainsi,  200 groupes de travail ont été constitués impliquant près de 1700 collaborateurs. En complément de la mobilisation des équipes et afin de redresser au plus vite sa situation économique, Pimkie doit adapter son organisation et vendre ou fermer les magasins non rentables. Cela se traduit concrètement par la vente ou la fermeture dans les 2 ans à venir de 37 magasins, (pouvant impacter jusqu’à 83 postes), par la suppression de 41 postes en logistique et de 83 postes au siège international et au siège en France. Pour mettre en œuvre cette réorganisation, l’entreprise se propose de recourir au nouveau dispositif issu de la réforme du code du travail privilégiant les départs volontaires : la Rupture Conventionnelle Collective (RCC). L’adaptation des structures et des effectifs se fera sur la base du volontariat et d’un accord qui reste à trouver avec les représentants du personnel et les organisations syndicales. Les négociations avec les organisations syndicales s’ouvriront dès demain, mardi 9 janvier.

Le choix de la Rupture Conventionnelle Collective

En comparaison à un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), ce dispositif offre plusieurs avantages :

  • Les départs se font exclusivement sur la base du volontariat. En fonction des propositions d’indemnisation et d’accompagnement qui lui sont faites, chaque collaborateur concerné par une suppression de poste est libre de se porter candidat pour quitter l’entreprise et développer son projet.
  • En seulement quelques semaines, chacun peut décider de poursuivre au sein de l’entreprise, ou mener un autre projet. Cette rapidité de mise en œuvre doit permettre à Pimkie de se réorganiser en 2 mois seulement. La mise en place d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) nécessite souvent près de 6 mois. Plus vite la nouvelle organisation sera mise en œuvre, plus vite l’entreprise sera en mesure de répondre pleinement aux attentes de ses clientes.
  • Si les résultats de Pimkie se redressent rapidement, l’entreprise aura la possibilité d’embaucher immédiatement les compétences dont elle aura besoin. A contrario, si elle devait mettre en œuvre un plan de sauvegarde de l’emploi, l’entreprise ne pourrait pas embaucher pendant 1 an.

« Il est de notre responsabilité de prendre des décisions difficiles. Nous prendrons soin, au travers des différentes mesures d’accompagnement, de tous les collaborateurs qui feront le choix de quitter l’entreprise pour mener d’autres projets. Nous accompagnerons également ceux qui relèveront le défi de notre  transformation en proposant un management basé sur la confiance, la  liberté d’agir et la responsabilité. Je remercie les équipes, la forte mobilisation et l’engagement dont ils ont fait preuve ces derniers mois. Cette détermination me donne confiance dans notre capacité à redynamiser l’entreprise » déclare Eric Foucault, Directeur Général Délégué de Pimkie.

L’accord des organisations syndicales

La rupture conventionnelle collective nécessite un accord collectif majoritaire au sein de l’entreprise. Il convient donc d’obtenir la signature de la majorité des organisations syndicales représentatives (en prenant en compte leur représentativité respective au sein de l’entreprise) afin de pouvoir la mettre en œuvre.

Dans cette période difficile qu’elle saura traverser avec succès, Pimkie fait appel au sang-froid et au calme, à l’esprit de responsabilité de chacun pour que l’entreprise soit préservée et protégée. Loin des débats et des polémiques des derniers jours, tous les collaborateurs sont mobilisés sur le seul combat qui compte, celui qui est mené pour la transformation de l’entreprise, pour qu’elle soit en mesure demain, de mieux satisfaire les besoins des clientes de Pimkie et de recouvrer la performance économique.

208 postes (maximum) pourraient être concernés

Sur la base du volontariat, la rupture conventionnelle collective pourrait concerner 41 postes en logistique et 84 postes au siège international de la société et dans les fonctions de support France, Belgique et Luxembourg.

Pimkie souhaite également céder, ou à défaut fermer 37 magasins déficitaires. En cas de fermeture de ces 37 magasins, une clause de mobilité s’appliquerait pour certains salariés afin de leur permettre d’occuper un poste équivalent à proximité, et 83 postes seraient concernés par la rupture conventionnelle collective.

 

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