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Le plus chic et branché des festivals parisiens fermait ses portes samedi 03 novembre après trois soirs consécutifs au rythme soutenu de dix concerts par jour. Le bon moyen de découvrir la crème de la scène en pop rock indé du moment, appuyée tout au long de l’année 2018 par le webzine originaire de Chicago. Véritable florilège de ce qui se fait de mieux en pop, rock, hip hop et électro, le festival investissait. Retour sur les soirées du 02 et 03 Novembre
La huitième édition s’est achevé dimanche 04 novembre au petit matin avec l’une des meilleures fréquentation de son histoire.
Challenge et pari réussi pour les équipes qui concoctent chaque année une programmation « on the rock ». Les six mois de préparation intense où il a fallu construire une programmation fidèle à l’esprit du festival ont porté leurs fruits comme l’atteste l’affiche 2018 ouverte sur la pop, le rock electro et la dance music.
Côté têtes d’affiches Mac DeMarco, CHVRCHES, Kaytranada Blood Orange, Étienne Daho se partageaient les deux grandes scènes installées sous l’immense entre les bars, les restaurants à thème, le village associatif avec ses créateurs mode, bijoux, tatouages, les stands de merchandising et de vinyles. Chacun des artistes présents ont livré de mémorables prestations et avec un taux de remplissage maximum chaque soir. Une excellente affiche placée également sous le double signe de la qualité et de la diversité avec les parisiens de Baggare et sa pop sous haute tension, le rock indé de l’ex-Pavement Stephen Malkmus & The Jicks ou les titres pop dance (archi-complet!), Jesus and The Mary Chains (un triomphe à des surprises la pop folk soul chaloupée comme Bon Iver et sa folk au lyrisme country ,dont on retiendra le spleen des compositions mais surtout cette voix de fausset, identifiable entre mille. Vraiment une belle découverte que Justin Vernon alias Bon Iver, sorte de poète baudelairien, à l’âme déchirée par la vie.
Ces jeunes écossais débarquent précédés d’une excellente réputation sur le web. Doté d’une flopée de singles cold wave plus accrocheurs les uns , le trio propose une électro pop dansante sublimée par la voix suave de Lauren Mayberry dans la lignée de Robyn, The Knife, Goldfrapp. Belle carrière en perspective.
Côtés sensations fortes, nous retiendrons le passage très remarqué du duo canadien Chromeo une prestation electro, rock, funk, hip-hop, dense et à proprement parlée hallucinante. Belle prestation des écossais Chvrches (prononcez Churches, églises en anglais) qui débarquent précédés d’une excellente réputation. Doté d’une flopée de singles cold wave plus accrocheurs les uns que les autres, le trio propose une électro pop dansante sublimée par la voix suave de Lauren Mayberry dans la lignée de Kate Bush et Goldfrapp. Comment rester de marbre avec cette voix céleste, arienne, envoûtante qui monte haut dans les aiguës sur fond de trip hop entêtant. Devant, moi un couple s’enlace se caresse les yeux fermés .Cette musique est si charnelle. Mention spéciale pour Dev Hynes alias Blood Orange époustouflant par sa technique vocale et celle de ces deux choristes que par son univers electro pop hip hop dance bien calibré.
La scène alternative a elle aussi connu un énorme succès avec une programmation présentant les artistes rock de demain.
Notre coup de cœur perso va Marc de Marco et sa pop folk marquante, identifiable, mais aussi à la pop rock deJulian Casablancas et de ses Voidz On a adoré l’humour décontracté de l’américain Will Toledo leader des Car Seat Headrest, son look 80’s et sa gestuelle timide, déguingandée et un peu gauche .On retiendra aussi l’entrée sur scène de « Baggare « avec ce son qui hurle dans les enceintes. Le son est massif énorme. Ici, le bassiste se sert de son instrument comme d’une guitare. Le bassiste fait corps avec son instrument à travers de gros riffs sur ses quatre cordes. On note également l’aisance du batteur particulièrement démonstratif. Enfin la prestation d’Etienne Daho ravit les fans de la première heure. Sa pop rock electro est livré dans un chaos sonore parfaitement maîtrisé. Entre les nouveaux titres du dernier « Blitz », le dandy rock revisitait trente ans de hits. Une heure quinze d’un set dont a pu savourer de réels moments de grâce où les guitares tenaient la première place.
Le Pitchfork Festival 2018 ? Un excellent cru !
