Planète Sauvage – Soigneur d’un jour

Il y a quelques jours de cela, Nymo et moi avons eu la chance de vivre l’expérience “Soigneur d’un jour proposée par Planète Sauvage.

Une journée riche en sensations et découvertes sur le monde animal qui nous a permis de comprendre un peu mieux le métier de soigneur animalier.

Accueillis par Stéphane (responsable technique et sécurité), nous rencontrons ensuite Camille, notre guide pour cette belle journée.

On nous avait prévenus : mettez des bottes et des vêtements adaptés !

Si pour notre part nous avions bien en tête que nous allions passer par différentes phases de la journée d’un soigneur animalier, certains de nos compagnons d’un jour ne s’attendaient visiblement pas à commencer la journée par un nettoyage de la plaine (comprendre : ramasser des crottes d’animaux).

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Vient ensuite la sortie des animaux de la plaine africaine.

Nous commencerons par la sortie du couple de rhinocéros du parc : Jumbo et Sana. Ils sont impressionnants même s’ils nous semblent calmes. Camille nous explique que tout animal considéré comme dangereux est rentré la nuit dans un bâtiment. Les deux tourtereaux ne dorment donc pas ensemble mais se retrouvent chaque matin, madame sortant toujours en premier.

Nous montons ensuite tous les 9 (notre guide et les 8 participants) dans notre carrosse d’un jour afin d’assister à la sortie des bœufs watussi, des oryx gazelles, des élans du Cap, des damalisques et des girafes.

Notre guide nous donnera moult détails sur chacune des espèces et nous expliquera qu’il est nécessaire de créer un stress positif pour les animaux afin de recréer au mieux leur état naturel. Ainsi, nous verrons sur la plaine des animaux, je cite “pénibles qui gloussent tout le temps”… non, ce ne sont pas des visiteurs du parc, simplement des pintades originaires d’Afrique qui vont amener les espèces à bouger sur la plaine. Nous apprenons au passage que chaque plaine dispose d’une zone de repos où les animaux peuvent s’isoler et où même les soigneurs ne vont jamais.

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Une fois ces messieurs dames partis gambader dans la plaine, nous passons au nettoyage des boxes et au remplissage des mangeoires. Nous suivons au mieux les consignes des soigneurs présents qui répondront à nos questions et sauront nous cadrer dans la bonne humeur. Une façon de rendre ces tâches quotidiennes d’une journée de soigneur un peu plus agréables. Quelques boxes nettoyés et une allergie au foin plus tard, nous remontons dans le land rover direction la fauverie.

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Que dire si ce n’est que ces gros chats sont beaux et majestueux. Tout le monde semble calme et en admiration devant les félins du parc : lions, tigres (uniquement des mâles) et guépards (deux mâles et une femelle). Moment encore plus intense quand nous nous retrouvons à quelques mètres d’un guépard et que Camille nous explique que dans quelques décennies nous n’en verrons plus (seulement des croisements) car ils sont malheureusement voués à s’éteindre malgré les efforts de nombreux parcs participants à un programme de sauvegarde des espèces.

Nous continuerons ces discussions avec notre guide pendant le déjeuner pris au restaurant Le Baobab. Une fois les batteries rechargées, nous partons nous occuper du déjeuner de quelques sympathiques pensionnaires du parc : les lémuriens (ou plus exactement les makis catta).

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Sous les directives de Justine, chacun s’affaire en cuisine ou au nettoyage des enclos des lémuriens que nous retrouverons un peu plus tard sur l’île qu’ils occupent avec leurs voisins les pélicans : fruits secs pour les uns, poisson pour les autres. Ce repas n’est d’ailleurs pas le premier pour les pélicans ! Les lémuriens sont des animaux très sympathiques avec lesquels les soigneurs ont mis en place un code sonore pour les faire rentrer le soir dans leur enclos.

Nous continuons ensuite notre périple sur le chemin de brousse et la visite du village africain avec notamment les fameux suricates.

Planète Sauvage 12

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dernière action des soigneurs d’un jour : nous partons nourrir les macaques et les cochons noirs du parcours jungle.

Planète Sauvage 8Depuis quelques années, les visiteurs du parc se transforment en acrobates le temps d’un parcours en hauteur pour voir les nombreux macaques du parc. Ces derniers étant un peu trop chapardeurs, l’accès à cette zone ne se fait plus en voiture.

A 6 mètres de hauteur, les visiteurs vont se promener sur des ponts en bois d’une longueur totale de 250 mètres.

Et nous, en bas, nous sentons que nous sommes très attendus par les macaques.

Camille nous explique qu’il faut essayer de respecter la hiérarchie établie : lancer les fruits d’abord en direction des dominants (qui se feront vite remarquer) puis aux autres qui attendent sagement leur tour.

Nous assistons à des moments tendres avec les petits ou plus cocasses avec les macaques qui vont grimper avec leur goûter dans les arbres ou ceux qui vont prendre les cochons pour des chevaux.

Encore pardon au cochon qui a intercepté une banane dans le flan :-$

 

Nous remontons en voiture pour une dernière étape : la cité marine où nous assisterons au spectacle des dauphins orchestré par leurs soigneurs que nous aurons l’occasion de rencontrer peu après.

La représentation nommée “Le trésor de Noa” conte aux petits et aux grands l’histoire qui lie Noa aux dauphins avant que celle-ci ne soit perturbée par l’arrivée de l’homme et ses pulsions destructrices sur la nature.

Le jeu entre soigneurs et dauphins nous fait sourire et nous émerveille : sauts, pirouettes, nage avec les dauphins, leur complicité est belle à voir !

Quelques questions à Candice, soigneuse animalière auprès des dauphins du parc.

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Quelles sont vos principales missions en tant que soigneur ?

Être soigneur c’est avant tout s’assurer du bien-être des animaux.

Pour les dauphins, il est important de leur faire suivre un entrainement médical, par exemple les habituer à aller dans le bassin dont le centre peut être surélevé afin de pouvoir soigner le dauphin sans le stresser.

 

Quelles sont les qualités requises pour être soigneur, quelle est la formation à suivre ?

Pour être  soigneur, il faut se montrer polyvalent et surtout c’est un métier passion !

La formation de soigneur animalier dure un an (seulement trois écoles en France la proposent), puis vient la spécialisation et les premières expériences dans des parcs animaliers (Océanopolis et Nausicaa pour Candice).

Dernier point important pour les soigneurs du parc : l’éducation du public sur la fragilité de la planète.

 

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Arrivez-vous à travailler de la même façon avec tous les dauphins présents à Planète Sauvage ?

[Petit sourire de Candice] Il ne faudrait pas, mais chacun a ses affinités et comme chez les humains, chacun a son caractère. Les jeunes par exemple adorent le contact, tandis que le patriarche préfère rester tranquille.

Nos dauphins connaissent entre 5 et 90 comportements : il faut toujours leur en apprendre de nouveaux pour qu’ils ne s’ennuient pas. Ce sont des animaux doués de mimétisme et qui ne viennent vers leurs soigneurs que s’ils en ont envie, y compris pendant le spectacle.

 

Après cette journée riche en émotions, petit debriefing avec notre guide. Même si certains s’attendaient à être en contact plus direct avec les animaux (et on comprend que ce ne soit pas le cas au vu du respect que les soigneurs ont pour leurs compagnons de travail), tout le monde est content de sa journée.

Un peu de boue et de foin sur nos vêtements et Camille nous prévient que même si on ne s’en rend pas compte de suite, on sent le fauve… Retour chacun chez soi, de belles images en tête et un peu fatigués tout de même.

Les soigneurs animaliers ont du mérite de faire ce travail qui n’est pas de tout repos et qui demande beaucoup de qualités.

Pour conclure, nous recommandons l’expérience “Soigneur d’un jour” à tous ceux qui aiment les animaux et la nature, aux jeunes qui souhaiteraient faire ce métier et aux grands ont toujours eu envie d’approcher des animaux dans un cadre respectueux de l’environnement.

 

Remerciements : au personnel du parc Planète Sauvage qui a su partager leur passion avec nous, en particulier  Justine qui a su nous faire travailler dans la bonne humeur, Candice qui a a patiemment répondu à nos questions avec un sourire qui en disait long sur son plaisir de travailler ici et Camille qui n’a pas été une simple guide mais également une source intarissable de renseignements et de gentillesse.
 
 
 

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