Quai d’Orsay : Rencontre avec Bertrand Tavernier

Rencontre avec le réalisateur du film Quai d’Orsay, Bertrand Tavernier, et son acolyte le comédien, Bruno Raffaelli, reviennent sur leurs prochain film en salle le 6 novembre prochain.

 

Bertrand Tavernier, Bruno Raffaelli, Frédéric Bourboulon
Bertrand Tavernier, Bruno Raffaelli, Frédéric Bourboulon

Bertrand Tavernier est l’un des plus fameux réalisateur du cinéma français. Avec Quai d’Orsay, le réalisateur de La Princesse de Montpensier signe son 34ème film ! Un film politique certes mais humoristique inspiré de la bande dessinée éponyme qui montre les dérives de l’administration française au plus au sommet de l’État, rappelant involontaire sans doute, une actualité omniprésente dans notre société. Le rythme tenace et le scénario bien ficelé explique à n’en pas nier les nombreuses nominations et la récompense « prix du jury du meilleur scénario », que le long métrage a pu recevoir à la 61ème édition du Festival San Sebatian.

Cependant, le rythme apparié à la longueur du film peut être à l’encontre du plusieurs scènes une faiblesse qui ne fait qu’alourdir les gestes scéniques et les jeux de mots déjà bien présent dans la comédie au risque de lasser le spectateur et de ne plus y prendre goût. Heureusement, les interprétations efficaces de Thierry Lhermitte dans le rôle du Ministre des Affaires Étrangères et de son acolyte Raphaël Personnaz interprétant le «langage» autrement dit la personne écrivant les discours du Ministre, avec  l’assistance de Niels Arestrup jouant le directeur de cabinet, forment un trio qui rééquilibre un tant soit peu le rythme global du film grâce entre autres à des personnalités opposées ainsi qu’à un subtile quiproquo qui procure inlassablement du sourire au lèvre.

Un sourire joyeux et chantant, lorsque sillonne dans les murs du Quai d’Orsay le chant envoutant et entrainant d’un des conseillers du Ministre chargé des relations avec les États-Unis d’Amérique à propos des femmes présentes au ministère et des coups fourrés des différents conseillers à l’instar du conseiller chargé du Moyen-Orient, interprété par Bruno Raffaelli. Un bon film à voir pour se divertir, rire et apprendre sur les hommes et femmes qui nous gouvernent.

 La Bande Annonce du Film

France Net Infos: Quai d’Orsay s’inspire de la bande dessinée éponyme de votre acolyte Christophe Blain. Une adaptation délicate dont vous ne connaissiez pas l’oeuvre avant qu’un de vos amis vous la fasse découvrir. Antonin Baudry était contre une adaptation de la bande dessinée grainant qu’elle ne gâche l’univers si particulier de la bande dessinée. Qu’est-ce qui vous a donné envie d’adapter cette oeuvre au cinéma ?

 

Bertrand Tavernier: J’ai eu l’impression de découvrir un monde que je ne connaissais pas. En effet, la première chose est d’apprendre des choses et de rire en apprenant. J’ai eu un vrai choc, j’ai ri et donc j’ai immédiatement voulu l’adopter. Quelques heures après l’avoir lu, je téléphonais à Frédéric (producteur délégué). La cocasserie énorme, l’intelligence du dialogue et que même dans la cocasserie la plus poussée, j’avais une impression de justesse et qui m’a été tout d’un coup corroborée quand j’ai rencontré les auteurs et que j’ai découvert qu’en fait c’était autobiographique.

 

France Net Infos: Quels ont été au moment de l’écriture du scénario et au cours de la réalisation du film les difficultés d’adaptation que vous avez pu rencontrer ?

 

Bertrand Tavernier: J’ai pas trouvé tant de difficultés parce que je trouvais que le dialogue était à la base super bien écrit, puis parce que l’on a ajouté beaucoup de scène (par rapport à la bande dessinée). Quand les gens disent que c’est une adaptation fidèle, ce n’est pas vraiment le cas. Il y a 45, 50% de scènes qui ne sont pas dedans. Je n’ai donc jamais éprouvé de difficulté. Peut être parce que d’emblée, je me suis dit on va pas copier et on va pas décalquer les cases à aucun moment. J’ai essayé à chaque fois de trouver la force comique du dessin de Christophe, puis j’ai essayé d’inventer des trucs sur le son comme les feuilles qui volent.

France Net Infos: Bruno Raffaelli, vous interprétez avec justesse un conseiller du ministre. C’est votre deuxième film avec Bertrand Tavernier. Sociétaire de la Comédie-Française. De quels éléments, de quelles personnalités, vous êtes vous inspirés pour interpréter votre rôle ?

 

Bruno Raffaelli: Je me suis inspiré de Christophe Farnaud, il est à l’heure actuelle directeur stratégique chez Thales. Il a été ensuite après avoir été conseiller pour le Moyen-Orient sous Villepin, ambassadeur de France en Grèce. C’est lui qui a fait une conférence de presse 6 mois avant la crise de 2007 en disant que tout va bien en Europe (rire).

 

 

Votre correspondant de presse à Cannes et à Toulouse, Christophe Carugati

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