Ruy Blas de V.Hugo au Théâtre du Ranelagh à partir du 24 janvier 2018

Ruy Blas de V.Hugo – Quand un laquais, représentant du peuple a trop de talent, sa place n’est plus dans les bas-fonds mais au sommet de l’état ! À elle seule, cette contradiction, a priori insurmontable, illustre la richesse de ce chef d’œuvre dans lequel on passe du rire aux larmes, de l’espérance à la désolation, de l’envolée lyrique la plus onirique à la description la plus quotidienne.

RUY BLAS

Au Théâtre du Ranelagh

à partir du 24 janvier 2018

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Après L’île des Esclaves, Beaucoup de Bruit pour Rien, le Mariage de Figaro, la troupe “les Nomadesques” mettent leur fougue et leur enthousiasme au service du plus brillant des drames romantiques.

Don Salluste, grand d’Espagne est disgracié par la reine. Exilé, il décide de se venger et fait appel à son cousin, Don César, un comte désargenté qui mène une vie de bohème et connaît « tous les gueux de Madrid ».

Devant le refus de ce dernier, il met en œuvre un plan machiavélique : il ordonne à son valet, Ruy Blas, qu’il sait amoureux de la reine, de se faire aimer de cette dernière et favorise son ascension sociale en le faisant passer pour son cousin. La reine, délaissée par son époux, est vite séduite. Ruy Blas gravit tous les échelons et devient premier ministre…

Sur Scène : Aurélie BABLED, Franck CADOUX, Vincent CAIRE, Gaël COLIN, Damien CODEN, Cédric MIELE, Karine TABET et Alexandre TOURNEUR

Auteur :  Victor HUGO

Metteur en scène : Vincent CAIRE

Genre : Drame / Farce dramatique

RÉSERVATION ET BILLETTERIE :

Représentations du mercredi au samedi à 20h45

Au guichet : Théâtre du Ranelagh – 5 rue des Vignes – 75016 Paris

En ligne : www.theatre-ranelagh.com

Par téléphone : 01 42 88 64 44 (en semaine sauf lundi de 10h30 à 14h et de 14h30 à 17h30, samedi de 11h à 17h30)

NOTE D’INTENTION :

Ruy Blas est une pièce brillante, avant-gardiste pour son époque, résolument moderne. Elle résume à elle seule toute l’esthétique du drame romantique décrite par Victor Hugo dans la préface de Cromwell dix ans plus tôt : la règle des trois unités vole en éclat, l’alexandrin « classique » est disloqué, la farce se mêle à la tragédie, les personnages sont à la fois sublimes et grotesques. Il n’y a plus d’interdit.
On a du mal aujourd’hui à imaginer l’ampleur du scandale provoqué par les premières représentations en novembre 1838. Le héros est un laquais qui vit une histoire d’amour avec une reine ! Le théâtre ne s’adresse plus désormais à la seule aristocratie, mais il parle au peuple dans son ensemble.
« On voit remuer dans l’ombre quelque chose de grand, de sombre et d’inconnu. C’est le peuple. Le peuple, qui a l’avenir et qui n’a pas le présent ; le peuple, orphelin, pauvre, intelligent et fort ; placé très bas et aspirant très haut (…) Le peuple, c’est Ruy Blas. » dit Victor Hugo dans sa préface.
On suit la passion amoureuse dévorante du héros, qui le conduit au suicide, en même temps que son parcours politique prometteur, mais inachevé. Ruy Blas, c’est le peuple qui a pris le pouvoir, qui a lutté, dans un monde en déliquescence, pour un idéal, contre la corruption, contre l’enrichissement des plus riches au dépend des plus pauvres… mais qui a échoué. C’est en ce sens terriblement moderne et profondément actuel.
Au cœur de Ruy Blas raisonne cette terrible contradiction, en forme d’aveu : « ver de terre amoureux d’une étoile ». Comment l’entendre ?
Comme un conte de fée : un laquais tombe amoureux de la reine et devient premier ministre ?
Comme une comédie du travestissement : pour séduire une femme, un laquais se fait passer pour noble ? Comme un drame romantique : le laquais, représentant du peuple a trop de talent. Sa place n’est plus dans les bas-fonds mais au sommet de l’état ?
À elle seule, cette contradiction, a priori insurmontable, illustre la richesse de ce chef d’œuvre. Le drame « C’est Shakespeare qui tend la main droite à Molière et la gauche à Corneille » disait Hugo. On passe du rire aux larmes, de l’espérance à la désolation, de l’envolée lyrique la plus onirique à la description la plus quotidienne. Je veux donner à entendre cette richesse, pousser les personnages et les situations à leur paroxysme. Aussi l’étiquette, ce pompeux protocole auquel est soumise la reine, le retour de Don César, l’ivresse du valet, la fausse chasteté de la duègne et l’orgueil de Don Guritan sont-ils traités avec toute la dérision et toute l’ironie nécessaires à la satire.
Tandis que les déclarations d’amour de Ruy Blas et de la reine sont jouées avec la plus grande sincérité.
Une attention particulière sera portée aux alexandrins. Chaque pied, chaque diérèse, chaque synérèse doit permettre de faire entendre ce chef d’œuvre. Mais dans le même temps, le spectateur doit oublier que la pièce est écrite en vers. Le texte doit le toucher directement au cœur. Le rôle des comédiens sera de rendre ce texte accessible, en le disant de façon très concrète.
Un décor sobre, constitué d’un élément central protéiforme, qui sera tour à tour fenêtre, trône et cheminée. Il évoquera une époque révolue où l’Espagne était conquérante, mais illustrera que rien n’a évolué depuis des siècles. Quant aux costumes, l’Espagne de Velasquez : un mélange de sobriété et de magnificence.

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Un commentaire

  1. Renée Bonneau

    la durée de votre représentatuion de Ruy Blas me semble assez courte. Avez-vous fait des coupures? merci

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