Saül : Une féérie signée Barrie Kosky !

Le roi Saül accueille avec jalousie le retour de David qui vient de terrasser Goliath. Ses deux filles et son fils ne le comprennent pas . Le drame va se nouer autour de la folie meurtrière dans laquelle Saül s’enferme.

 

Ces jours ci, le  Théâtre du Châtelet nous offre la relecture de l’Oratorio en trois actes de Georg Friedrich Haendel que Barrie Kosky créa en 2015 pour pour le Festival de Glyndebourne. Disons le d’emblée. La mise en scène de Barrie Kosky est féérique de bout en bout. Du lever de rideau à la scène finale, le public a droit un dispositif scénique sobre certes mais particulièrement ingénieux. Recouvert de sable noir, le plateau incliné laisse entrevoir deux immenses tables dressées pour un somptueux banquet de conte de fée où trônent les choristes. Outre les trappes d’où surgissent les têtes de et les dizaines de bougies à l’ouverture du 2eme acte, ces deux immenses tables sont les seuls véritables éléments de décors. Image frappante, en bord de scène trône la tête décapitée de Goliath. Et durant l3h15, le spectateur va être confronté à des images plus frappantes les unes que les autres, comme la sorcière d’Endor, créature hermaphrodite aux mamelles pendantes qui sort entre les jambes de Saül, comme un accouchement. Ces dizaines de bougies allumées dans le sable noir, ces lumières soignées de Joachim Klein plongent le public dans une ambiance hallucinatoire qui soulignent la folie du roi Saül. Voilà pour le décor. Côté solistes, cette production d’exception réunit sur un même plateau une flopée de pointures lyriques parmi lesquelles Christopher Purves qui incarne la folie et se déchaîne littéralement sur scène dans le rôle du roi Saül, Karina Gauvin qui campe une magnifique Merab, Anna Devin en Michal qui irradie l’espace sonore, le contre-ténor Christopher Ainslie (David) et Stuart Jackson (Le Grand Prêtre) en clown démoniaquesans oublier le magnifique ensemble du chœur qui s’amuse et prend un réel plaisir sur scène. Si on ajoute à cela les Ballets pantomime très drôles et très réussis d’Otto Pichler, la musique majestueuse de G.F. Haendel, de splendides costumes et décors signés et une direction de l’orchestre des Talens Lyriques confiée Laurence Cummings, ces six représentations exceptionnelles raisonnent déjà aux airs de triomphe.

Jean-Christophe Mary

 

Du 21 au 31 Janvier 2020

Renseignements et réservations : www.chatelet.com

Oratorio en 3 actes de Georg Friedrich Haendel

Livret de Charles Jennens

 

Direction musicale Laurence Cummings

Mise en scène Barrie Kosky

Décors et costumes : Katrin Lea Ta

Chorégraphie : Otto Pichler

Lumières : Joachim Klein

 

Orchestre : Les Talens Lyriques

Saül, roi d’Israël/Apparition Samuel Christopher Purves

Merab, fille aînée de Saül Karina Gauvin

Michal, fille cadette de Saül Anna Devin

Jonathan, fils de Saül et ami de David Benjamin Hullet

David, successeur de Saül Christopher Ainslie

Le Grand Prêtre / Doeg (un édomite) & Abner (général de l’armée d’Israël) / un amalécite Stuart Jackson

La sorcière d’Endor John Graham-Hall

A propos jean-christophe.mary

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