Sept frères

La troisième saison de Sept, des éditions Delcourt, continue avec Sept frères, un one shot paru le 13 janvier 2016, de Didier Convard, Jean- Christophe Camus et Hervé Boivin, qui offre un huis clos captivant dans la franc-maçonnerie d’après-guerre…

sept-freres-delcourtDans la matinée du mardi 16 janvier 1951, Henri Demonteil va jusqu’à sa boite aux lettres, pour y prendre son courrier. Dans son salon, il s’installe à table et lit une lettre reçue. L’homme semble stupéfait, quitte le salon, avec la lettre à la main, entre dans son bureau, et regarde dans sa bibliothèque une photographie dans un cadre. La lettre invite Henri Demonteil à une réunion, frère survivant de la loge, La Rose Silencieuse, il est convié par le Vénérable Maître à le rejoindre lui et ses frères, afin de la reformer. Il se souvient alors du jeudi 11 févier 1943, au soir, alors qu’il rendait visite au Vénérable Maître, pour lui remettre un colis, les Allemands ont forcé la porte, tiré sur Pierre, le Vénérable Maître, descendue sa femme et arrêté Henri. Alors que ce dernier est conduit dans un camion, Pierre, lui est guidé emmené derrière la maison. Henri entend alors un coup de feu…

sept-freres-delcourt-extraitAinsi à tour de rôle, sept frères de franc-maçonnerie vont recevoir une lettre de convocation qui va les bouleverser, et faire remonter, par la même occasion, tous les mauvais souvenirs. En effet, tous les frères ont été arrêté par les allemands, ou ont échappé de justesse aux ennemis. Certains ont dû survivre dans des camps, d’autres ont vu leur famille ne jamais se relever… Les sept frères se retrouvent dans le doute, la peur et la confidence, ils doivent, après ces nombreuses années faire la lumière sur le traître, leur soi-disant frère qui les a vendu à la gestapo. Le récit est très riche, intéressant et bien construit, malgré le nombre de frères, les sept personnages se révèlent et révèlent leur passé douloureux chacun leur tour, le lecteur est témoins, et c’est à lui de faire la part des choses dans ce présent douteux, et les flashbacks réguliers. Oscillants entre 1951 et 1943, la bande dessinée tient malgré tout parfaitement la route, pour une conclusion satisfaisante, bien organisée, tout à fait crédible et, encore une fois, bien construite. Le dessin est plaisant, les personnages bien caractéristiques, afin de le reconnaître facilement et rapidement, dans ce one-shot, et sont très expressifs.

Sept frères est une bande dessinée surprenante, un huis-clos angoissants, avec des souvenirs douloureux et marquantes, dans lequel chacun tente de faire la lumière sur le traître qui les a vendu aux allemands quelques années auparavant…

A propos celine.durindel

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