Dernière ligne droite pour l’exposition de la plasticienne Laura Lamiel au Centre Régional d’Art Contemporain à Sète, jusqu’au 19 mai…
La 1ère exposition en tant que curatrice, pour Marie Cozette, est déjà une réussite en terme de fréquentation et de qualité des oeuvres mis en valeur, dans ces anciens entrepôts Sétois. Laura Lamiel a bénéficié d’un véritable soutien logistique, pour une exposition révélée en février 2019, ce qui a permis au public venu des quatre coins de France, d’admirer le travail de la plasticienne Parisienne.Marie Cozette l’actuelle Directrice du CRAC, peut donc être satisfaite des bons échos autour de ces installations.
Laura Lamiel, avec “Les yeux de W”, nous offre un panel complet de son rôle de chercheuse de l’art. À la manière des collectifs d’artistes qui oeuvrent dans le Suprématisme, l’artiste divulgue, évoque, relate, offre un travail accompli et riche d’émotions. L’intimisme reste une valeur de la plasticienne, qui nous met en empathie avec l’organisation de son élaboration esthétique, mais aussi en nous donnant un axe de son travail plus construit.
Si on peut évoquer une introspection dans le choix du placement des objets, c’est aussi pour que nous puissions y trouver une référence, mais également une matière à observation. Le reflet des installations, par le jeu des miroirs, place le spectateur dans un jeu en mouvement avec les oeuvres, la force du parcours est dans l’acheminement du visiteur, au coeur de l’édifice Sétois qui se prête admirablement bien à la dimension du travail de Laura.
Tout est dans le détail, comme des parcelles de petits secrets. Les vitres sans teint, les miroirs pris dans “l’espace du dedans” consolident les matières, en détaillant les formes, les objets de manière précise. Au détour d’une salle, la présentation change entre des glaces sans tain, une tôle anthracite et des pièces minimalistes. L’artiste nous pousse à observer, chercher, admirer, se retourner sur une technique unique : La cuisson sur de l’acier sérigraphié !.
Autre vision, au travers des dessins à l’encre de chine, véritable interaction avec son regard de femme, sur ses portraits énigmatiques, sortis de feuilles blanches et reproductions en formats rectangulaires, où le rouge devient terrien…
Laura Lamiel poursuit une quête de l’étrange, de faux-semblants à travers les brillances ou encore les échos dans les vitres, d’une oeuvre polyforme qui se nourrit de nos regards…http://www.crac.laregion.fr
Eric Fontaine
Prochaine exposition : Dès le 21 juin “La vie en Rose” d’Annelise Coste & “Tu m’accompagneras à la plage” de Valentine Schlegel.