Test : Killer Is Dead.

Peu de temps après avoir inséré la galette de Killer Is Dead dans sa console on se dit « Tiens, mais ce jeu me fait penser à… à … » – Killer 7 peut-être ? Ou No More Heroes ? Encore un jeu bien barré en tous cas et si l’on vous dit que Suda 51 est derrière tout ça, il n’y aura plus de doute permis.

Killer Is Dead 4

On se retrouve en effet dans la peau d’un tueur à gages, cette fois sous les traits de Mondo Zappa, héros dont on se dit qu’il doit friser la schizophrénie tant il peut se montrer d’une froideur implacable dans son travail et faire monter la température quand il s’agit de s’adonner à son second hobby : la drague. Normal peut-être me direz-vous quand vous vous baladez ainsi de la terre à la lune !

 

Côté design et ambiance même combat : on aime ou on n’aime pas. La musique aide à se mettre dans une ambiance tantôt jazzy tantôt plus psychédélique. Les graphismes sont bien maîtrisés et participent à l’ambiance bien barrée du jeu. Le seul problème étant que parfois ça pique un peu les yeux (pour reprendre les termes de mon compagnon de test « faut pas être épileptique »).

Vous allez rencontrer des boss hauts en couleur telle une Alice pas tout à fait lisse ou un sosie de Xerxès en slip doré, le tout sur des musiques de circonstance. Notons d’ailleurs que la BO est signée Akira Yamkoa; compositeur de Silent Hill.

Killer Is Dead 3Killer Is Dead 10

Soyons honnête, les premières heures de jeu sont un peu déroutantes. Si le mode histoire sera bouclé en moins de 10h vous ne pourrez résolument pas tout résoudre d’un coup. Il faudra en effet retourner sur les différentes quêtes une fois que votre perso aura évolué ce qui peut s’avérer un peu frustrant. Prenez par exemple les défis de Scarlett : vous allez bien entendu faire une pause dans le mode histoire du jeu pour vous y frotter… eh bien il faudra repasser plus tard, quand Mondo sera prêt pour cela ! Killer Is Dead 4

S’ajoute à cela un gameplay un peu récalcitrant notamment au niveau de la gestion de la caméra. On sent même l’agacement poindre quand il s’agit d’utiliser le bras gauche de Mondo afin de tirer sur des ennemis rampants sur les murs par exemple : on croit être pile dessus rien ne se passe, on va un peu sur le côté et bim on fait mouche… à n’y rien comprendre surtout quand il s’agit de cibles immobiles (une suspension murale par exemple).

En ce qui me concerne je trouve Mondo un peu lent alors que quand on voit le personnage on s’attend à une bonne maniabilité et une relative aisance du bonhomme. On a vu des gros baraqués plus réactifs. Ceci dit, notre tueur à gages devient plus agréable à manier au fur et à mesure de sa progression qui se fera notamment via des instructions à l’écran.

Killer Is Dead 2

Au final le jeu devient plus abordable et jouissif au cours d’un second run et de l’accomplissement des quêtes annexes.

Un petit regret sur le fait de jouer comme sur un rail et la frustration de ne pas pouvoir aller se perdre dans les différents niveaux du jeu. Un exemple dès l’une des premières missions : la maison d’Alice. On aimerait chercher le lapin blanc derrière les portes en haut des escaliers. Mais il faudra attendre qu’une première veuille bien s’ouvrir puis se fermer avant de laisser place à la suivante, etc …

Killer Is Dead 7Là où l’on est assez déconcerté concernant les quêtes c’est sur le “mode Gigolo ». Si ce mode peut être apprécié en territoire nippon, je vous avoue ne pas y avoir vu d’intérêt et pas seulement parce que je suis une femme… des hommes confirment mes dires. Car si le côté dragueur de Mondo peut se comprendre voire s’apprécier (un petit côté James Bond sans doute), ces phases de drague ou plus exactement de rentre-dedans (disons-le clairement) n’apportent rien au personnage ou à l’histoire mais seront un passage obligé pour collecter de nouvelles armes ou autres bonus. Killer Is Dead 6

Vous aurez ainsi la possibilité de coupler le fidèle katana de Mondo à un choix de 4 armes à équiper sur son bras gauche artificiel.

 

 

 

 

Au final  Killer Is Dead on l’aime… ou pas. Un peu comme Mondo avec ses belles : soit vous serez séduit par les graphismes et l’univers de ce jeu soit vous aurez juste envie d’aller voir ailleurs. En définitive je conseillerai ce jeu à ceux qui ont apprécié les autres titres de Suda 51 ou ceux qui sont prêts à se lancer dans une aventure déjantée sans forcément chercher à tout comprendre à cet univers aussi torturé que ses protagonistes.

 

  • Genre : Action
  • Nombre de joueurs : 1
  • Plateforme : PS3, XBox 360
  • Prix de lancement : 59.99 €
  • Éditeur : Deep Silver
  • Développeur : Grasshopper Manufacture

 

 Remerciements : Lucie de Koch Media, Nymo pour les tests.

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