The Hateful Eight, Quentin Tarantino…en forme !

Le réalisateur américain de 52 ans nous invite en ce mois de Janvier 2016 dans l’hiver des années 1870 du Nord des Etats-Unis. Sa dernière œuvre “The Hateful Eight” nous plonge dans un Western à la “patte Tarantino”! Huit protagonistes, huit salopards dans un huit clos de haute volée.

The Hateful Eight, Quentin Tarantino

Synopsis: Nous sommes quelques années après la fin de la guerre de sécession, en plein hiver, dans un blizzard glacial et menaçant, dans le Wyoming. La diligence du « bourreau » John Ruth se dirige en direction de la ville de Red Rock où ce dernier doit livrer « morte ou vive » la crapule Daisy Domergue. Mais le temps menaçant et les passagers qui se joindront au voyage, le Major Marquis Warre, devenu chasseur de primes et Chris Mannix, prochain Shérif de Red Rock font que le convoi doit s’arrêter dans un relais de diligence « la Mercerie de Minnie » où cinq autres protagonistes ont déjà pris leur quartier tandis que la tempête menace. Dans un huit clos où les vieux fantômes de la guerre de sécession ressurgissent, l’issue propose un suspense impérial. Daisy Domergue n’a toujours pas payé de ses crimes…

Analyse : Le générique de The Hateful Eight débute par une splendide musique d’une ambiance à vous glacer le sang, signée Ennio Morricone, collaborateur légendaire des Westerns de Sergio Leone ; le génie des musiques des œuvres du septième art nous pose le décor, un son grave et lent sur une caméra fixe de Jésus crucifié, la messe est dite. Mr.Morricone réalise une Bande Originale digne de ce nom, il était également le fruit de la BO du précédent Django Unchained, ici E.M démontre une fois de plus son talent incontestable et sa maîtrise orchestrale.

Quentin Tarantino réalise ici son huitième long métrage, alors que Django Unchained se déroulait quelques années avant la guerre de sécession, l’action de The Hateful Eight se passe quelques années plus tard, L’Union (le Nord) a gagné le conflit face aux Etats confédérés, l’esclavage est abolit mais le combat idéologique surement pas. Les protagonistes de ce Western « made in Tarantino » sont interprétés de manière magistrale par Samuel L. Jackson (Pulp Fiction, Django Unchained) ; Kurt Russell (Boulevard de la mort, The Thing) ; Tim Roth (Reservoir Dogs, Pulp Fiction, Lie to Me), Bruce Dern (Django Unchained) ou encore Michael Madsen (Kill Bill 1 & 2) et Walton Sanders (Django Unchained) d’éternels collaborateurs du réalisateur américain.Afficher l'image d'origine Mais aussi par l’actrice Jennifer Jason Leigh (Rush, Les Sentiers de la Perdition, Revenge) qui se métamorphose pour l’occasion en criminelle, et qui, notamment, interprète à la guitare, sublimement “Jim John at Botany Bay”.

Sur le concept du huit clos, comme pour Reservoir Dogs, son premier long métrage, Mr.Tarantino démontre sa maîtrise parfaite du suspense et de la peur ambiante au sein de « la Mercerie de Minnie » où chacun à des comptes à rendre. “Quelqu’un ici n’est pas celui qu’il prétend être” répètera “le Bourreau” au cours du film…

Le film tourné en pellicule Ultra Panavision 70mm, non utilisée depuis les années 70 était présente dans les Westerns de Sergio Leone, cette dernière magnifie les paysages et les décors, la lumière y est splendide. Tourné dans le Colorado, sous la neige naturelle, les montagnes ensoleillées sont majestueuses et l’on a envie d’admirer cet endroit éternellement…

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Péripéties du projet: Rappelons nous que le scénario avait fuité sur internet en Janvier 2014 après que Tarantino ai envoyé aux agents des acteurs, le script. Après avoir décidé d’abandonner le projet car “très très déprimé” et “avoir envie  de passer à autre chose”, Q.T fait finalement marche arrière en mai 2014 pour le plus grand bonheur de ses fans et du public, et choisit de tourner son film avec les acteurs prévu au départ mais en changeant juste la trame, qui fait qu’il n’y a pas UN héros mais DES héros, huit salopards dans un chalet en pleine tempête de neige, pris d’une forte volonté de vengeance.

Ce qui peut déplaire : Le film dure plus de 3h mais à contrario de Django Unchained, les 45 premières minutes sont difficiles à tenir et bien que Tarantino soit obligé de poser le décor dès le début, la diligence de John Ruth peine à arriver chez Minnie. De plus, pour certaines âmes sensibles, The Hateful Eight peut parfois devenir très violent ; et l’on peut tous reconnaître que les longs métrages du réalisateur américain sont connus pour le côté brutal et intense des scènes de sang mais parfois dans cette dernière œuvre, on peut remarquer un aspect d’ultra violence.

Le mot de la fin : Bien que l’on puisse faire quelques remarques négatives et que Q.T nous avait habitué à mieux, The Hateful Eight où Les Huit Salopards est un bon film, un bon Tarantino; les acteurs et actrices sont parfaitement interprétés et l’on est constamment tenu en haleine par le scénario et les tirs de flingues…Un conseil qui n’est pas des moindres, voyez-le en VO.

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