Transat Bénodet Martinique : Cap sur la Martinique !

Ils sont partis ! A 14 heures pétantes, après un ultime briefing météo et les traditionnels adieux sur les pontons, les dix-sept solitaires engagés dans cette première édition de la Transat Bénodet-Martinique se sont élancés. Trois hommes se sont octroyés les premiers honneurs : Jean-Paul Mouren (Groupe SNEF), le doyen de la course, auteur du meilleur départ, Nicolas Lunven (Generali), premier à virer la bouée de dégagement, puis Gildas Morvan (Cercle Vert). Le vainqueur de la dernière édition a pris les commandes dès le premier envoi de spi, à la bouée de Bénodet, et a confirmé au deuxième passage de cette bouée, dernier passage obligé avant la traversée du golfe de Gascogne. A présent, devant les étraves des concurrents, 3 474 milles d’une course contre les autres et contre soi-même.

 


 

 

La Transat Bénodet – Martinique est lancée et bien lancée ! Les solitaires sont entrés dans le vif du sujet, comme prévu, à 14 heures ce dimanche, le premier départ ayant été le bon, sans aucun rappel à l’ordre. Dans un vent de sud-ouest de 8 à 12 nœuds, ils ont régalé les spectateurs venus les applaudir à bord d’une multitude de bateaux à moteurs. Le départ fut en effet de toute beauté sous le soleil. Et si Jean-Paul Mouren (Groupe SNEF) a été le plus prompt à s’élancer à la bouée sous le vent, c’est Nicolas Lunven (Generali) qui pointait en tête à la bouée de dégagement après un premier bord de près (1 mille) avant de voir revenir Gildas Morvan (Cercle Vert) sur lui aux abords de la bouée de Bénodet alors que le vent mollissait autour de 3 nœuds. A 16h30, après 2h30 de course et alors que le vent se renforçait à nouveau doucement, le tenant du titre contournait la dernière marque de ce petit parcours en baie avec près de cinq minutes d’avance sur ses poursuivants. Dans l’ordre, Nicolas Lunven, Fred Rivet, Eric Drouglazet (Luisina) et Jeanne Grégoire (Banque Populaire). Leur restait à tous une ultime obligation avant de mettre le cap à l’ouest : laisser Karek Greis cardinale Est à tribord et la bouée Basses Perennes cardinal ouest à bâbord afin d’esquiver l’archipel des Glénan.

Une entame idéale

Dès lors, le Portugais Francisco Lobato (Roff), vainqueur du prologue AG2R LA MONDIALE le week-end dernier, voyait l’occasion de se démarquer en partant au large, toujours sous un soleil radieux, une mer plate, et un vent d’ouest d’une dizaine de nœuds qui rendait la progression relativement facile sous spi et permettaient aux marins de rentrer doucement dans leur course, de prendre leur rythme. Et bonne nouvelle, cette situation devrait durer plusieurs jours comme l’explique Cyrille Duchesne de Météo Consult : « Les conditions sont presque optimales pour la première semaine de mer puisque nous sommes en bordure de l’anticyclone avec des vents de secteur Nord-Ouest qui vont s’orienter ensuite Nord Est et donc emmener les navigateurs vers le large. Nous attendons quand même, dans la journée de demain, des vents un peu plus faibles temporairement avant le cap Finisterre où cela va se renforcer de manière importante.» Pour autant, météo idéale ne rime pas avec simplicité. Bien sûr, il faudra être rapide mais évidement, il y aura des choses à jouer, des empannages à ne pas rater, des bascules à prendre au bon moment… Du jeu en somme.

Ils ont dit :

Louis-Maurice Tannyères (ST-Ericsson) : « J’ai encore deux ou trois trucs à finir en vitesse puis ensuite on va y aller. C’est toujours assez difficile de partir, de quitter sa famille mais une fois qu’on est sur l’eau, que le coup de canon nous libère, c’est plus simple. Aujourd’hui, la météo est plutôt sympa. J’attends de voir ce que va donner le renforcement du vent au niveau du cap Finisterre mais à première vue, c’est assez bien, on devrait bien s’amuser. »

Romain Attanasio (Savéol) : « Du vent est annoncé, on part au portant : sur le papier, c’est pas mal car c’est vrai qu’on pourrait avoir trois dépressions à nous attendre en se frottant les mains et en se disant « par ici les gars ! »… (rires). Là, ça devrait être relativement cool, il n’empêche que je suis stressé. Malgré tout, j’ai bien retenu les leçons du parrain de mon bateau (Franck Cammas, ndlr) qui m’a dit hier soir « c’est dans la difficulté qu’on progresse ». Alors moi, je me prépare à me mettre dans le dur ! (rires). Plus sérieusement, ça va aller vite. Un petit passage un peu dur au niveau du cap Finisterre imposera d’être vigilant. Certains y laisseront peut-être des plumes…  J’espère ne pas être de ceux-là car j’aurai besoin de tous mes moyens pour aller le plus vite possible de l’autre côté de l’Atlantique. »

Jeanne Grégoire (Banque Populaire) : « En me réveillant ce matin, je me suis dit « ouh la la, ça va être chaud, ouh la la, ça va être tendu, ça va être un début de course pour les gros bras » puis j’ai réalisé qu’en fait, j’allais avoir la chance de faire 15 jours de navigation sous spi et que c’était franchement une bonne nouvelle ! Alors j’ai le sourire et il ne me quittera plus jusqu’à l’arrivée en Martinique. »

Amaiur Alfaro (EDM Pays Basque Entreprises) : «  J’ai envie d’y aller, envie d’y être ! On va faire les grands bisous à la famille et mettre le cap sur les Antilles. A priori, cette transat s’annonce pas mal côté météo. On ne va pas commencer en se prenant de grosses dépressions à 50 nœuds, c’est bon pour la tête… Reste que ce n’est pas simple non plus. Les alizés semblent bien établis mais il y du chemin et les difficultés ont le temps de pointer leurs nez. Il faudra bien « checker » la météo. »

Frédéric Rivet (Vendée 1) : « Les derniers jours avant le départ, la pression monte un peu. La famille est là, on a les derniers petits soucis à régler… J’ai bien hâte de partir. Le plus dur est de quitter le ponton. Après, une fois la grand voile hissée, on passe en mode régate et on se concentre à 100% sur la course. Celle-ci s’annonce bien sportive, pour l’entame en tous les cas. C’est du portant certes mais du portant rapide. Il va donc falloir pas mal manœuvrer au niveau des voiles sur la première section. Logiquement, on ne devrait pas dormir beaucoup jusqu’au cap Finisterre. »

Francisco Lobato (Roff) : «  J’ai très envie de partir. Les jours qui précédent le départ sont toujours délicats. C’est beaucoup d’agitation. J’ai hâte de mon retrouver seul sur mon bateau, d’être dans mon élément. J’espère prendre un bon départ car c’est toujours bien d’être devant même si après il a 18 ou 20 jours de course durant lesquels les choses ont le temps d’évoluer ou de changer. »

Fabien Delahaye (Port de Caen Ouistreham) : « Je n’ai pas vraiment l’impression de partir. Je vais réaliser ce soir quand je ne vais pas me coucher dans mon lit. En tous les cas, je suis prêt. On va vite sortir de toute cette foule et se retrouver seul en mer. La météo est bonne. Globalement, en termes de trajectoire, il ne va pas y avoir grand-chose à tenter. Par contre, techniquement, il va falloir être dessus parce que ça va être assez musclé. Il va falloir tenir le spi, le bateau et bien penser aux choix de voiles afin de les préserver pour la suite. L’idée, ce n’est évidement pas d en casser une d’entrée de jeu. Sur ce début de course, c’est certain, il va falloir anticiper. »

Yannig Livory (One Network Energies) : « Il faudra faire attention au départ parce qu’il va y avoir du monde sur l’eau, beaucoup de bateaux. On va essayer de ne pas prendre de risques. Niveau météo, la première étape c’est du tout droit jusqu’au Cap Finisterre. On va vers une mise en jambes relativement tranquille. »

Erwan Tabarly (Nacarat) : « Je suis content de partir. On est encore un peu tendu parce qu’on n’a pas encore largué les amarres mais une fois en mer tout va se libérer. Les conditions sont plutôt agréables pour un départ de course, ca va être sympa. Il y a toujours un peu de tension les matins de départ, avec l’expérience et l’habitude on arrive mieux à gérer ça. Il y a toujours un petit pincement au cœur quand on part trois semaines de laisser sa famille sur le quai. »

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