Tuer le père : Amélie Nothomb

 L’illusion des apparences, les jeux de hasard sont des éléments indissociable du monde de la magie. Amélie Nothomb aborde une nouvelle facette de l’être humain : la relation au père.

Joe Whip est un gamin abandonné par un père qui ignore son existence et par une mère qui le considère comme un fardeau dans sa reconstruction sentimentale. Il est voué à airer seul dans cette vie. Ce qui le rattache à la vie est sa passion dévorante pour la magie. Il fera la connaissance du plus talentueux maître de l’illusion. Joe sera élevé par Norman Terence et sa compagne qu’il trahira sans aucun remord.

Parfois le jeu peut dépasser la fiction, les stratagèmes du paraître détruire le réel. Amélie Nothomb redéfinit le complexe d’Oedipe avec discernement, elle le modernise et l’adapte au monde actuel. Belle prouesse technique !

Attention aux amitiés hasardeuses, aux confiances trop vite accordées, elles peuvent mener à la destruction.

Voici quelques citations tirées du roman :

“- Le but de la magie, c’est d’amener l’autre à douter du réel.”

“- Oui. Il m’adore comme un gamin de quinze ans adore son père. Donc, il a envie de me tuer.”

” Dés lors, il ne manqua pas d’âmes simples pour conclure que le scandale auquel il avait été lié relevait du mentalisme.”

” Cet homme m’a choisi. Je suis l’élu d’une arnaque monumentale. S’il m’estime à ce point, c’est qu’il me considère comme son fils.”