Un grand rendez-vous Paralympique

Le week-end dernier, sur le parvis de l’hôtel de ville de Paris, s’organisaient les 6ème rencontres EDF Handisport. Au programme, découverte de sports adaptés (Escrime, Athlétisme, Sarbacane …..) au total 15 disciplines et bien sûr, rencontres avec des représentants français pour les Jeux Paralympiques à Londres cet été (du 29 août au 9 septembre). Cependant, cette manifestation, à un peu moins de trois mois avant l’ouverture des Jeux, pose également la question de l’évolution et l’avenir du sport adapté en France. Reportage.

Des disciplines adaptées ouvertes à tous

Aviron, tir sportif, handi-basket et autres haltérophilie et boccia, de nombreuses épreuves handisports ont été mises à l’honneur à Paris en ce beau week-end ensoleillé, accueillant ainsi beaucoup de curieux à venir s’initier à ces disciplines. Occasion également, d’approcher de grands noms de l’handisport français tels Arnaud Assoumani ou Marie-Amélie Le Fur, deux grandes stars de l’athlétisme et membres de la TEAM EDF pour les Jeux Para de Londres. Ces derniers comme d’autres sont là pour bien sûr pour se présenter au grand public mais également ouvrir leur sport et dévoiler leur souhait de triomphe olympique . C’est pourquoi de nombreux jeunes notamment, se sont essayés à imiter ces “héros des temps modernes” par le biais de stands qui ont été consacrés à la découverte et au partage de ces sports.

La question du handisport en France aujourd’hui, sujet délicat?

Si une dynamique du sport adapté existe en France et cela se transpose dans les résultats des derniers Jeux Paralympiques de Pékin en 2008 (avec une 12e place dans le classement des médailles). Néanmoins toutes ces disciplines manquent de notoriété par rapport à leurs homologues chez les «valides». «C’est surtout une question culturelle. En France on a encore un cap à passer, ce que beaucoup ont déjà fait. Depuis longtemps», nous confie Pierre Fusade de la Fédération Française Handisport. «Il manque une cruelle médiatisation de tous ces sports qui sont pourtant formidables avec des athlètes plus que méritants» ajoute-t-il. En effet, cet été, si les Jeux Olympiques en France seront retransmis en direct pratiquement pendant plus de 12 heures et en suivi 20 heures sur 24. A l’opposé, les jeux Paralympiques auront droit entre autres à un magazine de 52 minutes par jour relatant les faits marquants sur les chaînes publiques. Un énorme contraste quand on sait l’engouement certain de nombreux spectateurs et téléspectateurs pour cet évènement planétaire que sont les Jeux Paralympiques avec le plus souvent des exploits époustouflants.

Si l’apport médiatique manque au handisport français, quid de la question financière. Pierre avoue également qu’en cette période où la conjoncture économique est au plus mal beaucoup de collectivités ont tendance à «lever le pied» au niveau des aides «freinant actuellement beaucoup d’initiatives handisport». La France, malgré son statut sportif très respecté, accuse de sérieux retards. Toutefois ce constat est à relativiser puisqu’à l’exception de beaucoup de nations se concentrant sur des disciplines ciblées, la France reste une nation très généraliste en terme d’handisport.

Londres, …………. c’est bientôt !

Les objectifs chiffrés pour Londres restent tus. Cependant une dynamique générale des athlètes se dégagent. Sans complexe, ni fioritures ils affichent leur envie d’ «envoyer du bois» comme on entend souvent répéter dans le stand de la Fédération française du sport adapté. Les français ont cette motivation de ne pas que faire de la figuration mais bien d’aller chercher des breloques dorées en août et septembre prochains dans la City. A Pékin, les tricolores en avaient ramené douze du plus précieux métal. A leur souhaiter d’en collectionner davantage d’ici le 9 septembre.

Guillaume Baret

http://facebook.com/100JoursDeRouteVersLondres

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