Relationshit : 100% pathémique et inclusive

Bienvenue chez Sarrautech, start-up innovante et branchée en crise. Quand la boîte menace de couler, les masques tombent : Alex, le CEO lutte pour sauver son trône. Les collaborateurs s’épient, s’accusent, s’évitent. Chacun dissimule et tente de prendre une place, maintenir une façade jusqu’à ce que tout bascule.

Relationshit aurait pu se contenter d’être une farce bureaucratique, un simple exutoire cathartique de tout ce que vous détestez dans votre travail. Sous ses airs d’un The Office caricatural se cache en réalité une critique sociale plus maline qu’elle n’y parait.

Tout est fake chez Sarrautech. Comme se vanter de construire un monde meilleur, social et solidaire 100% digital inclusive, pour mieux vous entuber. Une Bullshit Nation qui transpire le wokisme avec des relents de paternalisme : « Une entreprise, c’est une famille… qu’il faut payer. » Tout et son contraire et sans conviction.

Aucun salarié n’est à sauver. Tous sont confrontés à un idéal qui se fracasse au pied d’un système en pleine implosion. Une novlangue génération pathétique, comique, pathémique pour notre plus grand plaisir. Car l’enfoiré n’est pas celui que vous pensez. Et l’admettre, c’est déjà un premier pas pour un vrai monde meilleur, sans lactose, mais avec des pesticides bio, et un supplément bonne conscience. 

Relationshit
Studio Hébertot, jusqu’au 17 novembre.

Texte et mise en scène d’Antoine Sentis.
Avec : Quitterie Arnaud, Jean-Charles Deval, Antonin Dobrowolska, Martin Pommier et Cécile Houette.