Le jeu de Marienbad : Pascal-Henri Poiget

Le jeu de Marienbad se résumerait trop succinctement par une suite d’échec. Il est avant tout une suite ou une superposition de rencontres amoureuses.

Pascal-Henri Poiget joue avec les rencontres qui mènent inévitablement à une rupture. Des gays qui ne se comprennent plus, des hétéros qui se trompent, des rencontres virtuelles qui finissent dans le sang.Le jeu de Marienbad insiste sur le sens cinématographie de la vie. Pascal-Henri Poiget pimente ce livre d’extraits de lecture du roman “L’année dernière à Marienbad” de Robbe-Grillet. Le jeu fait partie intégrante des relations amoureuses.

Cette polyphonie peut décontenancer mais la vie n’en vaut-elle pas la chandelle quand on veut comprendre la vie, il faut accepter les règles du jeu.Ce roman peut se lire comme des nouvelles qui se lient sur un seul thème : l’amour ou comme un film ou les actions se succèdent dans des lieux différents.

“C’est dans sa forme qu’il faut chercher son véritable contenu. Il en va de même pour toute œuvre d’art, dans un roman par exemple. Le choix d’un mode de narration, d’un temps grammatical, d’un rythme de phrase, d’un vocabulaire, y a plus de poids que l’anecdote elle-même.” Le jeu de Marienbad : Pascal-Henri Poiget page 9

” Il parlerait ensuite du phénomène de la lecture. En quoi les lecteurs représentent la vraie vie d’un écrit; le triomphe de la gloire littéraire sur la vie terrestre. L’immortalité. Son cheval de bataille. En quoi la relecture devenait nécessaire. Il fallait toujours de nouveaux lecteurs, il fallait même que les lecteurs lisent deux fois la même œuvre.” Le jeu de Marienbad : Pascal-Henri Poiget Page 30

” Il m’a pourtant dit hier qu’il m’aimait et je lui ai répondu que je l’aimais. Et je me sens prêt à marcher dans ce jeu : une vie de présent, sans avenir, sans promesse, sans exclusivité, sans illusion.

Sans amour, en somme.” Le jeu de Marienbad : Pascal-Henri Poiget Page 69