Tété en concert a toutes nos faveurs

Son cinquième et très prolifique album “Nu là-bas” est une des grandes sensations de l’année 2013. Il a su se démarqué de la pop formatée en y insufflant une dose additionnelle d’intelligence et de sensibilité. Plus de quinze ans de carrière ont permis à Tété de faire resplendir tout son talent folk  au Casino de Paris le 10 décembre dernier.

 Il y a une sorte d’humilité, une aura anti-rock star qui émane de Tété. A mille lieux des univers bruitistes, il distille ses charmes sans forcer le trait avec retenu et sensibilité. Dans sa voix faussement douce laisse transparaître une nostalgie aux accents blues.Mais, le succès grandissant de cet artisan des belles mélodies tient beaucoup à la qualité de ses textes.

Sur scène, le groupe est formé de Raphael Chassin, à la batterie et de Hugo Cechosz à la basse. Récemment, il s’est entouré d’une fine lame en la personne de François Lasserre, ancien compagnon de route de Vanessa paradis, Franck Monnet ou encore Jeanne Cherhal.Et cette voix, celle de Tété ne s’énerve jamais même quand les guitares haussent le ton et assure des paroles plus personnelles pour ce cinquième opus.En digne héritier d’un Dick Annegarn, arborant l’amour, les escapades et la mélancolie, ses textes respirent une introspection pétrie de poésie. On ne peut être que délicieusement jaloux de celui qui a écrit ” A la faveur de l’automne”.

Ne tombant jamais dans le syndrome de la chanson facile, l’exigence musicale et la pertinence des mots ont permis d’être une des valeurs sûres de la scène française.