A la découvertes des “Fontaines de Marseille”

Dans le cadre de ses soirées littéraires, l’Atelier des Arts à Marseille présentait une ouvrage collectif : “Fontaines de Marseille” en présence du photographe Xavier de Jauréguiberry, en partenariat avec les Éditions Gaussen et avec le parrainage du MNLE Réseau Homme&Nature et la revue Naturellement.

Fontaines de Marseille

Un public nombreux s’était déplacé vendredi dernier dans le populaire quartier de Noailles pour découvrir ce bel ouvrage et échanger au sujet de l’eau à Marseille, vaste débat animé par Christian Pellicani, Secrétaire national du Mouvement de lutte pour l’environnement.

L’ouvrage “Fontaines de Marseille” s’articule autour des superbes photos de Xavier de Jauréguiberry, illustrées par les textes de quatre historiens de l’art : Frédérique Bertrand, Claude Jasmin, Eléonore Marantz et Laurent Noet, et retrace l’histoire de ces monuments. Pendant la présentation du livre, Xavier de Jauréguiberry, en compagnie de son assistante, nous a livré de belles anecdotes au sujet de la réalisation de l’ouvrage. Ainsi, ils nous racontent que bien que les fontaines publiques soient des éléments très importants dans le décor d’une ville, à Marseille très peu de fontaines se voient verser de l’eau. Cela n’a pas facilité leur tâche pour prendre les photos, les obligeant à prendre des clichés des fontaines asséchées. Mais c’était sans compter sur l’implication des habitants alentour qui les voyant prendre des photos de leurs fontaines sans eau, les ont prévenus les jours où, par miracle, il y avait de l’eau… Xavier de Jauréguiberry a donc pu prendre des clichés des merveilleuses fontaines qui ornent notre belle ville de Marseille dans toute leur splendeur.

Palais Longchamp Crédits photo : Xavier de Jauréguiberry

Nul ne l’ignore, Marseille est une ville minérale, où trop peu d’espace est dédié à la nature. Ce problème est en partie lié à la gestion de l’eau et des espaces verts par les politiques. Lors des débats, une phrase choc a retenu l’attention : “La politique ne semble pas versée dans la végétation”. Et c’est bien dommage, car malgré les quelques tentatives de s’approprier l’espace public pour le reverdir de la part d’habitants de quelques rues du centre ville, rien n’est prévu pour remettre un peu de couleur de l’espérance dans notre horizon citadin.

Avec une verve toute méditerranéenne, Christian Pellicani nous rappelle que si l’eau du café et du pastis est potable, c’est aussi le cas de celle qui sert à nettoyer les rues, celle qui coule dans nos caniveaux et dans nos fontaines. Et on imagine le montant de la facture. Il avait d’ailleurs été question à une certaine époque que les pompiers paient l’eau avec laquelle ils éteignent les incendies ! Et de conclure qu’il est urgent de changer de paradigme économique pour préparer l’avenir.

Ce fut une bien belle soirée avec des échanges de haute facture, nourris de nombreuses interventions du public qui ont contribué à la richesse du débat. En vous procurant l’ouvrage “Fontaines de Marseille”, vous pourrez vous tracer un parcours de l’eau et arpenter les rues de la ville de manière ludique et originale. Bonnes lectures et bonnes promenades.

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Un commentaire

  1. Coin jardinage

    N’ayant pas pu encore le lire et de par la présentation que l’on a faite, c’est un bel ouvrage.

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