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La Fondation Prince Pierre a été fondée par le Prince Rainier III en 1966. Créée en hommage à son père, la fondation a pour vocation de favoriser la création contemporaine. Elle est aujourd’hui présidée par Son Altesse Royale la Princesse de Hanovre. Chaque année, sur proposition de trois conseils composés de personnalités internationalement reconnues, le Prince Souverain décerne trois catégories de prix: des prix littéraires, un “Prix de Composition Musicale” et un “Prix International d’Art Contemporain”. Coup d’oeil sur ces livres que la fondation a décidé de couronner.
Créé en 1951, le Prix Littéraire Prince Pierre honore un écrivain d’expression française de renom pour l’ensemble de son œuvre, à l’occasion de la parution récente d’un ouvrage de cet auteur. Il est doté d’un prix de 15.000 euros. Cette année, c’est Jean-Paul Kauffmann, grand reporter, qui a été récompensé à l’occasion de la réédition de son ouvrage Courlande paru en 2009 aux Editions Fayard. Jean-Paul Kauffmann a aussi écrit L’Arche des Kerguelen (1993), de La Chambre noire de Longwood (1997) et de La Maison du retour (2007).
“La Courlande, pays de nulle part? Longtemps occupée par les Soviétiques, interdite d’accès jusqu’en 1991, cette contrée des confins bordée par la mer Baltique surgit aujourd’hui intacte avec ses ciels infinis, ses forêts, ses plages désertes et ses châteaux en ruine détenus naguère par les barons baltes, descendants des chevaliers Teutoniques. Poursuivant une très ancienne histoire d’amour, Jean-Paul Kauffmann a succombé à l’attraction de cet ailleurs, dernière écluse entre le monde slave et le monde germanique. Ce récit de voyage est aussi une enquête sur la disparition : il s’agit de retrouver la trace d’une jeune Courlandaise, d’un chercheur de tombes, d’un monarque français… Retrouver aussi un pays, autrefois une anomalie historique, aujourd’hui à la recherche de son âme.”
Créée en 2001, à l’occasion du 50ème anniversaire du Prix Littéraire, la Bourse de la Découverte est décernée chaque année. Elle récompense un jeune auteur francophone pour son premier ouvrage de fiction et est dotée d’un prix de 12.000 euros. Cette année, le lauréat de cette bourse est Philippe Lançon, chroniqueur et critique littéraire à Libération, pour son ouvrage Les Iles paru aux Editions J.C. Lattès.
« C’est l’histoire d’une femme élégante et éduquée de Hong Kong qui devient folle lors d’un voyage à Cuba. C’est l’histoire des raisons pour lesquelles elle y est allée. C’est l’histoire de l’effet de cette folie sur celui qui la
raconte, l’imagine : ses souvenirs, ses amours, ses amis, ses rêveries. C’est l’histoire d’un homme dont le cœur est vissé à ces deux îles où rien n’aurait jamais dû le conduire, sinon l’obscur et capricieux désir de vivre l’instant, de n’en plus sortir, de l’écrire et d’aimer. C’est l’histoire de gens qui vivent à Hong Kong, à Paris, à Cuba, en Inde. Ils sont seuls et voyagent parce qu’ils sont seuls. Ce sont des îles.»
Créé en 2007, le Coup de Cœur des Lycéens est décerné par un jury de lycéens des établissements de la Principauté parmi une sélection d’ouvrages. Il est mis en place en collaboration avec la Direction de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports et est doté par la Fondation Princesse Grace d’un prix de 6.000 euros. Ce prix se veut être un véritable projet pédagogique avec pour but de sensibiliser les élèves au monde de l’édition et à la Littérature contemporaine. Cette année, le prix a été décerné à Hélène Gestern pour son livre Eux sur la photo paru aux Editions Arléa.
« Une petite annonce dans un journal comme une bouteille à la mer. Hélène cherche la vérité sur sa mère, morte lorsqu’elle avait trois ans. Ses indices : deux noms et une photographie retrouvée dans des papiers de famille, qui montre une jeune femme heureuse et insouciante, entourée de deux hommes qu’Hélène ne connaît pas. Une réponse arrive: Stéphane, un scientifique vivant en Angleterre, a reconnu son père. Commence alors une longue correspondance, parsemée d’indices, d’abord ténus, puis plus troublants. Patiemment, Hélène et Stéphane remontent le temps, dépouillant leurs archives familiales, scrutant des photographies, cherchant dans leur mémoire. Peu à peu, les histoires se recoupent, se répondent, formant un récit différent de ce qu’on leur avait dit. Et leurs découvertes, inattendues, questionnent à leur tour le regard qu’ils portaient sur leur famille, leur enfance, leur propre vie. Avec Eux sur la photo, Hélène Gestern nous livre une magnifique réflexion sur le secret de famille et la mémoire particulière que fixe la photographie. Elle suggère que le dévoilement d’éléments inconnus, la résolution d’énigmes posées par le passé ne suffisent pas : ce qui compte c’est la manière dont nous les comprenons et dont nous acceptons qu’ils modifient, ou pas, ce que nous sommes.»
CLiquez pour voir la remise des prix de la Fondation Prince Pierre.
