Happiness therapy un film de David O. Russel.

Le hasard fait bien les choses parfois !! Dans ma famille, mes deux enfants et moi, sommes des passionnés de cinéma. Nous aimons les acteurs, les réalisateurs, et quand nous en aimons un, nous avons une manière un peu hystérique de lui prouver notre engouement, nous le suivons à la trace, nous allons voir systématiquement son travail, à l’aveugle… C’est le cas entre autres pour Tim Burton, Leonardo di Caprio et Quentin Tarantino.

Oui je sais, jusqu’ici je n’ai pas dit encore un mot sur le film dont je suis censée faire la chronique, mais relax, take it easy, j’y arrive.Ainsi, en ce mercredi glacial et pluvieux de janvier, nous nous faisons une joie mon fils et moi d’aller voir le dernier Tarantino. Nous comptions les jours sur le calendrier depuis des mois… et le fameux jour est enfin arrivé !!Tout excités, tickets en mains, nous nous dirigeons vers la salle de projection et là, oh cruelle déception, c’était la salle de vingt places, la salle 4 que nous détestons car elle est grande comme ma chambre à coucher, ou plutot, petite comme ma chambre à coucher.

Estimant dérechef que Quentin ne méritait pas un traitement aussi calamiteux et après un bref échange entre ma progéniture et moi, nous décidons sur le champ d’aller voir si nous serions mieux traités ailleurs, c’est à dire dans la salle 5.Ils y projetaient en VO le film “Happiness Thérapy”.Le titre m’a beaucoup plu : la thérapy par le bonheur quel beau programme !!J’ai été happée par l’énergie des acteurs : Bradley Cooper le beau gosse de Very Bad Trip, qui nous sert un personnage principal tout en finesse et authenticité, Jennifer Lawrence, la jolie héroine de Hunger Games, resplendissante de justesse, et bien sur Robert de Niro qui ne finira jamais de m’épater par son charisme et son talent.

L’histoire du film

Pat Solatano est un américain moyen qui voit sa vie chamboulée par les pertes successives de son boulot, sa femme, sa maison et sa santé. Il pète grave les plombs en surprenant sa femme dans les bras de son collègue de travail, il fait une crise de démence et le diagnostic tombe tel un couperet : il est bipolaire.Il perd son travail, et doit écoper d’une peine de 8 mois en hopital psychiatrique, il a une injonction de ne pas s’approcher de sa femme et de son ancien lieu de travail à moins de 150 m.A sa sortie, il retourne chez ses parents, De Niro joue le rôle du papa, et n’a qu’une obsession en tête : reconquérir sa femme dont il est follement amoureux.Lorsqu’il sort de HP, c’est un homme neuf, il a appris à se créer une stratégie pour ne pas sombrer dans la folie et cette stratégie, c’est de se dire que le soleil brille pour tout le monde et qu’au bout du tunnel, un rayon de soleil l’attend.

Mon avis

Avec ce film, on se demande où se situe la limite entre les gens normaux et les malades. Cet état permanent d’alerte que procure la maladie est peut-être un atout pour ces personnes car il ouvre la porte aux émotions. Cette fameuse porte chère à Jim Morrisson, la porte de la conscience, de l’âme, qui lui a fait appeler son groupe “the Doors”, les portes.On sort de cette projection avec une tendresse spéciale pour ces personnes qui sont absolument normales en apparence mais qui ont une souffrance intérieure terrible, que personne ne peut ni comprendre ni partager. Ce petit quelque chose en plus, ne serait-ce tout simplement ce que Souchon appelle le fameux “supplément d’âme” ?