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Organisé par Bleu Ciel Productions, le Cassis Jazz Festival a proposé cette année trois soirées exceptionnelles, avec des artistes de très grand talent. Le samedi 25 août 2018 FranceNetInfos a eu la grande chance de pouvoir assister au merveilleux concert de Hugh Coltman, dans une ambiance survoltée, avec un public qui a fait preuve d’une excellente qualité d’écoute mais aussi d’une fougue toute méditerranéenne !
Le vent s’était invité sans permission à cette soirée de très haute facture, placée sous le signe du partage, de l’humour et de la chair de poule ! En choisissant un lieu de rêve, les organisateurs ont proposé au public et aux musiciens un écrin hors du commun pour ce concert, dans l’incroyable théâtre de verdure de la Fondation Camargo, dont la scène entourée d’arbres se jette presque dans la mer, avec en fond un panorama à couper le souffle sur le port de Cassis.
Les gradins ont été pris d’assaut par un public excité à l’idée d’assister au récital d’un musicien bourré de talent : Hugh Coltman, accompagné de musiciens virtuoses. Ensemble, ils ont “fait le show” en enchainant sans aucun flottement une série de morceaux de très grand niveau.
Malgré un vent capricieux qui voulait à tout prix faire entendre sa voix, les ingésons ont réussi un miracle en faisant un travail formidable pour restituer une ambiance sonore et visuelle à la hauteur du génie du groupe.
Avec sept musiciens prestigieux dont une section de cuivres à tomber par terre, complétés d’un soubassophone, d’une batterie, d’une guitare et d’un clavier, le petit génie du jazz Hugh Coltman a fait vibrer tout le public de sa voix chaude et troublante. Frêle silhouette mais charisme tonitruant, le chanteur à la voix d’or a présenté son dernier album Who’s happy avec force détails sur le contenu des chansons, et des anecdotes délicieuses sur leur élaboration. S’exprimant dans un français parfait, Hugh Coltman nous a tous pris un par un par la main pour nous entrainer dans son univers fait de premiers baisers dans des cimetières, de matins où le temps est élastique et de signes du diable sur une piste de danse !
En véritable chef d’orchestre à qui il a d’ailleurs emprunté la gestuelle, Hugh Coltman a tenu à laisser la part belle aux prestations de ses musiciens avec des solos qui se sont succédés au fil du répertoire, notamment au piano avec Julien Brunetaud dont le nom paraissait imprononçable pour le chanteur…, ce qui nous a beaucoup fait rire !
Le public très présent a applaudi aussi les démonstrations de virtuosité des musiciens se répondant les uns les autres sous la direction subtile d’un Hugh Coltman possédé par la grâce.
Baigné dans la lumière irréelle de la lune qui venait de faire une apparition céleste, l’artiste s’est métamorphosé en magicien, prenant l’allure d’un Elvis dans ses jeunes années avec sa mèche lui mangeant la moitié du visage.
Allant du jazz au blues, en bifurquant sur le rock et flirtant même avec la soul, Hugh Coltman nous a livré un spectacle à la scénographie étudiée, fluide et prenant, avec des accents de sincérité pleins de charme.
Après avoir prié pour que le vent se calme pour qu’il puisse nous offrir un moment de tendresse en petit comité avec l’excellent guitariste et réalisateur de son dernier album Freddy Koella et son batteur Stéphane Huchard, Hugh Coltman a pris la guitare pour installer une ambiance intimiste.
Pour terminer son spectacle, Hugh Coltman est littéralement venu chercher son public pour danser avec lui devant la scène, dans un final très New-Orleans, enflammant cette sixième édition du Cassis Jazz Festival !
Crédit photos : Patrick Moutier