La première chose qu’on regarde : Grégoire Delacourt (JCLattès)s)

Au jeu des apparences, la partie peut être truquée. Le bruit d’une sonnette de porte transforme la vie banale d’Arthur Dreyfuss, en une véritable aventure humaine.

Qui n’a jamais rêvé de rencontrer son actrice fétiche au détour d’une allée ? Cependant, le rêve peut révéler des blessures, des souffrances du passé que l’absence de mot a réduit au silence ; ce silence amer qui tue lentement sans laisser une seule trace.Jeanine Foucamprez cache, sous une plastique adulée par la gente masculine, les traces de l’abandon d’une mère, la mort d’un père pompier. Elle retrouve dans l’innocence d’Arthur, dans son amour, un semblant d’existence.

Cette réalité fugace redonne un désir d’exister à cette actrice d’un roman d’amour.Grégoire Delacourt signe un roman d’amour sur le jeu des apparences et de leurs conséquences. La filmographie est essentielle et intrinsèquement liée au développement du roman. Le lecteur immortalise les scènes du livre comme des séquences cultes d’un film romantique.

Un roman n’est-il pas, pour le lecteur, la mise en scène d’une aventure qui le pousse dans un autre univers tel un film retraçant l’amour naissant entre deux âmes en perdition?

«  Je veux juste être tranquille quelques jours Arthur. Just that. Être moi, sans les apparences. Les illusions. C’est quand même pas demander la lune, ça.Just that. »
« Le silence aussi possède la violence des mots. »
« En ce dernier jour de leur vie ensemble, qui fut aussi véritablement le premier, Arthur Dreyfuss découvrit l’une des formes les plus simples et les plus pures du bonheur : être profondément et sans explication heureux en compagnie de quelqu’un d’autre. »