Le vieil homme et les Narcos : courage, bravoure … ou folie !

L’histoire de Don Alejo, un fermier mexicain de 77 ans, qui refusa de céder son ranch à un gang de narcotrafiquants . Publiée aux Éditions Nouveau Monde dans la collection « Graphic » , le 7 Février. Le vieil homme et les Narcos est un roman graphique basé sur des faits réels, proposé en one-shot. Un hommage à ce « héros » afin de pointer les « dysfonctionnements » des polices d’Etat et la corruption.

• Le décor :

Une voiture file à toute allure dans un décor aride. Le soleil est à son zénith … Il est peut être trop tard. De loin, les passagers devinent l’entrée du ranch où se pressent une multitude d’hommes armés.

24h plus tôt … Alors que chacun vaque à ses occupations au Ranch « San Juan », un des ouvriers aperçoit plusieurs voitures approcher à vive allure. Des hommes armées en descendent et demandent à voir le propriétaire.

Don Alejo, le vieux fermier n’en revient pas : ce sont des narcotrafiquants. Lorgnant le vieil entrepôt, comprenant une piste de décollage, ils le dépêchent de céder son ranch afin d’investir les lieux. Et pour cela, il n’a que 24h …

N’écoutant que son bon sens, Don Alejo rassemblent tous ses hommes, les paye pour tout leur labeur,  et les somme de ne plus jamais revenir. Les hommes, inquiets, se demandent ce que va faire le vieil homme, pensant qu’il sera sage. Ils savent que même la police n’y pourra rien.

C’est le début d’un « introspection psychologique » pour Don Alejo. D’abord, il pense à sa fille et ses petites filles … A sa femme qu’il a vu mourir dans cette maison. A sa vie, ses peines, ses joies … Tout ce que les murs ont pu voir durant toutes ces années … Il ne peut pas laisser sa « vie » à des narcotrafiquants, abandonner tous ces souvenirs.

Mais voilà que son frère débarque pour le résonner. Feignant de commencer à fuir, il le convainc presque, mais Manuel préfère aller voir la police.

La course contre la montre commence … Il n’ont que 24h pour trouver une solution .

• Le point sur la BD :

Loin d’être un simple fait divers, la véritable histoire de cet homme l’est pourtant devenue . Afin de rétablir la justesse, et de saluer sa mémoire, Ricardo Vilbor et Max Vento s’approprient son histoire en imaginant ses derniers instants. Une véritable introspection psychologique. Tout d’abord, un combat contre la raison et le bon sens, puis vient un combat contre le temps, et au final, le combat armé ! Presque un « huit clos » réflexif qui vous donne la rage contre l’injustice. Un hommage à cet homme qui reste un exemple de bravoure … ou de folie !!!

Le scénario de Vilbor défile aussi vite que les pensées qui traversent l’esprit de son personnage. Les graphismes et couleurs de Vento accentuent le stress ambiant. Traduite de l’espagnol par Benjamine des Courtils et adaptée en France par Emmanuel Proust, cet ouvrage démontre les failles d’un système corrompu.

• La conclusion :

Le vieil homme et les Narcos aux Éditions Nouveau Monde, souligne une véritable « mascarade » politique et financière du Mexique et les relations subversives de l’Etat. Une BD qui laisse un goût d’injustice en mettant en avant un homme qui se bat pour ses convictions et ses idéologies.

A inscrire dans les recueils des drames intimistes et politiques. Un hommage à un homme qui aurait dû passer à la postérité .