Regarder le monde, tourner son coming out en dérision, s’inquiéter de l’avenir de la langue quand Wejdene aura pris la place de Baudelaire… Nicolas assume son côté un peu vieux jeu, celui d’un jeune homme nostalgique embarqué dans un monde trop rapide.
Nicolas Lacroix est l’ami qu’on aimerait tous avoir. Le confident qui écoute nos états d’âme avec un regard compatissant. Le bon pote dont la simple présence apporte de la bonne humeur. Parce que Nico en vrai, il est Trop gentil. Enfin, c’est ce qu’il nous laisse croire.
Car en vrai de vrai, Nicolas Lacroix est un angoissé. Il est le portrait d’une génération pétrie de bienveillance, où le sourire de façade cache un profond désarroi. Celui d’être une simple image déconstruite qui satisfait les diktats de la bien-pensance progressiste. Le dilemme étant que c’était pas mieux avant, et que ça ne l’est toujours pas aujourd’hui.
Nico en vrai, il est touchant à démontrer par l’absurde qu’on perd notre humanité à trop vouloir se conformer aux regards des autres. Il réussit à nous faire pleurer-rire sur nos angoisses quotidiennes. Nico en vrai, c’est comme le bicarbonate de soude de mamie qui soigne tout, il nous fait du bien. Un placebo à tête d’ange qui vous dit les 4 vérités, ça a le droit d’être Trop gentil, et surtout ça mérite d’être salué.
Nico en vrai : trop gentil
Petit Palais des Glaces : 4, 18, 25 novembre et 9, 16 décembre 2025.
De Nicolas Lacroix.
Mise en scène de Nicolas Vital.
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