Belzebubs : Un ovni dans l’univers Glénat !

Quand ta femme s’appelle Lucyfer, ton fils Léviathan, ta fille Lilith. Que ta progéniture te dit au revoir avec son majeur et qu’elle t’offre un « vrai » cœur comme signe affectif. Que ton chien s’appelle Lupus et que c’est un cerbère. C’est sûr, tu es Sloth, le personnage principal de « Belzebubs » aux Éditions Glénat.

Un recueil de strips mettant en scène une famille de métalleux trash au quotidien piquant ! Alors, si tu veux aller chatouiller le monde des « hardeux », je t’invite à te procurer dés sa sortie, le 3 novembre 18, ce « documentaire » gothique, un brin gore et super hilarant !!!!

• Mais qui a fait ça ?!!!!

Il se prénomme J.P Ahonen, vit en Finlande une vie paisible avec femme et enfants. Jusque là, tout ce qu’il y a de plus « normal ». Il aime les tatouages et la guitare. Encore tout ce qu’il y a de plus ordinaire dans la vie d’un auteur. A un détail prés.

Il est responsable de la création de « Belzebubs » et a réussi à développer un univers aux antipodes des « carcans » habituels, qui a séduit en quelques mois, la planète entière ou presque ! Et, pour cause, une page dédiée sur les réseaux sociaux, où les lecteurs peuvent suivre leurs aventures tous les vendredis. Et des vidéos musicales métal, bien évidemment, pour accompagner cet univers virtuel.

Tout d’abord publié sous forme de strips dans des magasines ou journaux, puis, sur les médias internet, l’auteur n’avait sûrement pas imaginé un tel engouement, autour de ses personnages black métal, aux visages bariolés et au mode de vie « satanique déjanté » !!!!

Il nous les présente dans ce « recueil de strip » que l’on retrouve, avec plaisir, dans la ligne éditoriale de Glénat. Il fallait oser !

• De quoi ça parle :

Dans la première partie, il présente ses personnages en les mettant en scène dans de courtes interviews, comme un documentaire. Puis, il déroule son scénario en détaillant leurs vies de tous les jours. Rien d’exceptionnel, me direz-vous. La vie de monsieur tout le monde avec des ados à gérer, des querelles de couple, un groupe de métal.

Sauf que transposé à une famille de métalleux qui vit sa passion au quotidien, la vie prend une sacré tournure, et l’intégration dans un milieu extérieur pas toujours adapté à voir ce genre de comportement : invocation de créatures de l’enfer, animaux de compagnie sortis tout droit de vos pires cauchemars, drague sanglante et sexe gentiment gore !

De leur rencontre, à la naissance de leurs enfants. En passant par le lycée, et la vie du groupe. Le lecteur se délecte des dialogues savoureusement drôles.

 

La réalisation soignée en noir et blanc des personnages aux allures de « Jack l’épouvantail », séduit dès le premier regard dans la BD. Qu’on soit fan invétéré ou pas, on tombe total sous le charme de cette famille décalée qui a du mal à s’intégrer !!!

On apprécie particulièrement le jeu de drague de Lilith qui ne sait pas exprimer « normalement » ses sentiments à l’égard de la « crevette maigrichonne » sur laquelle elle a jeté son dévolu ! Mais que faire de mieux quand on est une ado avec la face aussi peinturlurée qu’un membre du groupe kiss et qu’on est en adoration devant des rites démoniaques !!!

• La conclusion

N’oubliez pas, avant de partir faire les courses, voici la liste des « ingrédients nécessaire » pour parfaire à l’ambiance lorsque vous lirez « Belzebubs » aux Éditions Glénat : Beaucoup de second degré. Un sapin de couleur noire avec des pampilles en forme de squelettes, de démons. Des « cochonneries mangeables » en forme d’œil ou de langues. Des chants de Noël qui ressemblent à des incantations.

Vous êtes fins prêts pour vous marrer avec votre BD dans votre fauteuil !!!