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Tous les élèves de la classe de Peggy Sue pensent qu’elle est complètement folle ! Elle parle toute seule, fait des gestes étranges, écrit des mots terribles sur le tableau… Même la maîtresse commence à perdre patience ! Mais s’ils savaient ne serait-ce que la moitié de ce qu’elle subit chaque jour, ils détaleraient comme des lapins. Car Peggy Sue voit des « invisibles », des fantômes qui lui en font voir de toutes les couleurs !
Cette BD jeunesse, parue le 18 septembre 2025 aux Éditions Jungle (+10), adapte les romans fantastiques de Serge Brussolo. Premier tome : Le jour du chien bleu
Le décor
Dans une salle de classe …
Peggy Sue tente de se fondre dans la masse. Mais un fantôme s’enroule autour de son cou et lui chuchote des méchancetés. Son visage crispé attire l’attention de la maîtresse, qui l’interpelle. L’enfant essaie de tenir bon, mais la douleur devient insupportable : elle éclate, peste contre la créature invisible… et s’isole un peu plus.
Personne ne comprend ses réactions, ni ses gestes nerveux, ni les horreurs qu’elle se met à écrire malgré elle au tableau, guidée par les « invisibles ». Ses camarades la prennent pour une folle. Après un nouvel affront involontaire à l’égard de son enseignante, la voilà encore une fois en porte-à-faux, contrainte de changer d’école.
Mais Peggy Sue ne peut rien expliquer : sinon, direction le psychologue scolaire, comme à chaque fois . Jusqu’au jour où une étrange brume et un soleil bleu tombent sur sa nouvelle ville. La jeune fille va devoir prouver sa valeur et affronter seule cette « malédiction » que personne d’autre qu’elle n’est capable de contrer.
Le point sur la BD
Voici le premier tome de l’adaptation BD de la série jeunesse culte de Serge Brussolo. On y découvre Peggy Sue, héroïne isolée par un don qui ressemble davantage à une malédiction qu’à une chance. Véronique Grisseaux, déjà habituée aux adaptations (cf. À tous les garçons que j’ai aimés), s’attaque ici à un scénario dense et complexe, qu’elle rend accessible et rythmé.
Le récit alterne dialogues et narration intérieure pour plonger directement dans les pensées de Peggy Sue.
Les graphismes d’Élodie Garcia – que l’on avait remarquée avec le superbe et sombre Le silence de l’ombre, mais également Le pêcheur de rêves publiés aux Éditions Jungle, comme cette nouvelle série – misent sur un équilibre subtil : une esthétique colorée, douce en apparence, qui rend d’autant plus saisissants le malaise et les drames traversés par l’héroïne.
Peggy Sue apparaît comme une courageuse préadolescente, différente, solitaire, mais qui doit apprendre à s’accepter pour affronter ce qu’elle seule peut voir !
Conclusion
Peggy Sue et les fantômes nous entraîne dans un univers fantastique et secret, entre quête d’identité et courage face à l’invisible. Ce premier tome hybride, entre introspection et aventures mystérieuses, évoque autant Harry Potter que La Ferme aux animaux : une aventure sombre, troublante, mais profondément captivante à retrouver aux Éditions Jungle.
