Le Made in France, accessible aux français ?

Étudiants et journalistes échangeant avec la centaine d’exposants professionnels de la haute couture, voilà ce que nous pouvions voir ces 9 et 10 avril au Carreau du Temple à l’occasion du salon Made in France 2014.Un impératif pour y rentrer, un badge obligatoire, sinon demi-tour ! Cependant il ne suffit pas d’un badge pour pouvoir s’offrir des vêtements luxueux français. C’est pourquoi nous nous sommes intéressés à la consommation des français des produits fabriqués au sein de l’hexagone.

Pour commencer nous avons cherché à savoir qu’est-ce que le « luxe » ? Du côté des professionnels qui ont bien voulus se prêter au jeu de l’interview, le luxe est d’abord une question de « notoriété », de « marques »,  d’articles « qu’on ne trouve que dans des boutiques spécifiques ». Il est une question de « savoir-faire », « d’artisanat », et donc aussi de marketing.

Il est connu que le prix du haut de gamme est très élevé, dont beaucoup de personnes ne sont pas prêtes à le mettre. Comme le souligne une riveraine : « c’est ce que l’on peut s’offrir dans un moment de folie ! ».

La différence de prix fait réfléchir ceux qui en n’ont pas les moyens ou l’utilité : « il s’agit de produits qui ne sont pas nécessaires, qui sont à part ». Au salon vous trouverez tout de même des robes qui commencent à 120€, fabrication française.

Un prix plutôt abordable pour la majorité des riverains questionnés, qui prennent en compte le lieu fabrication des produits. Ils sont tous susceptibles d’augmenter leurs dépenses si le produit acheté est fabriqué en France.

Cependant deux problèmes interviennent dans cette démarche : le peu d’articles français (abordables) et le nombre d’articles prétendus être « Made in France ».De fait,  si la provenance des matières premières nécessaires à la convection n’altère pas la notion de « fabriqué en France »,  la plupart d’entre-elles est importée.

Même les exposants reconnaissent que le luxe « Made in France » n’est pas à la portée d’un français lambda. « Impossible n’est pas français » était la devise du salon, mais à de tels prix nous pouvons nous dire « Accessible n’est pas français » …