Woody Allen ouvre le 69eme Festival de Cannes

C’était l’effervescence aujourd’hui au Palais des Festivals de Cannes. Tout le monde attendait avec impatience l’arrivée du jury et de l’équipe du dernier film de Woody Allen.

Le jury, présidé par le réalisateur australien George Miller, a répondu aux traditionnelles questions des journalistes lors de la conférence de presse. Pour lui, Cannes est une sorte d’école du cinéma, proposant des films nouveaux et différents. Tous ont parlé de leur plaisir de faire partie de ce jury prestigieux, tout en voulant rester de simples spectateurs. Ils semblent donc très humbles face à la tâche qui les attend. Vanessa Paradis est revenue avec émotion sur son seul et unique passage à Cannes il y a une vingtaine d’années, lorsqu’elle avait chanté “le tourbillon de la vie” devant Jeanne Moreau. Elle n’avait pas pu monter les marches. Elle aura l’occasion de le faire à partir de ce soir !

A midi, Kristen Stewart (que l’on verra à nouveau dans le dernier film d’Olivier Assayas), Blake Lively et Jesse Eisenberg entouraient Woody Allen pour la conférence de presse. Comme à son habitude, il a refusé de présenter son film en compétition. C’est donc pour ouvrir cette 69eme édition que le réalisateur new-yorkais revient cette année. Après “La tête haute” d’Emmanuelle Bercot, le Festival s’offre un film léger et divertissant. Un bon Woody Allen, qui plaira sans aucun doute aux festivaliers et aux stars qui monteront les marche ce soir.

L’histoire se passe dans les années 30. Bobby Dorfman (Jesse Eisenberg) vit à New York, au milieu de ses parents, de sa sœur et de son frère gangster. Lassé de sa vie, il décide de tenter sa chance à Hollywood et se tourne vers son oncle Phil (Steve Carell), un agent de stars très connu qui lui offre une place de coursier. C’est sa secrétaire (Kristen Stewart) qui est alors chargée de lui faire découvrir la ville. Très vite, Bobby va tomber amoureux de la jeune fille. Or, elle n’est pas libre puisqu’elle entretient une liaison avec un homme marié plus âgé qu’elle. Lorsqu’elle va se retrouver libre et donc disponible, la situation va se compliquer…. Café Society est bien plus qu’une bluette, qu’une comédie sentimentale. Woody Allen fait le portrait d’un homme, en pleine ascension, déterminé. Il parle d’amour bien sûr, de ses indécisions. L’air de rien, il pose des questions : peut-on aimer deux personnes en même temps ? Quel choix faire ? Se tourner vers la gloire et la richesse que peut offrir un agent de célébrités ou préférer la simplicité et la gentillesse d’un jeune homme ? C’est le dilemme auquel est confrontée le personnage interprété par Kristen Stewart. Comme dit le beau-frère de Bobby, la vie est dirigée par un auteur sadique…

Café Society raconte aussi l’histoire d’une famille. On rit en entendant les réflexions des parents de Bobby sur la religion juive. Bobby côtoie un oncle très riche et connu de tout Hollywood, dans des décors splendides mais aussi un frère voyou à New York. Les deux vont lui permettre de réussir, chacun à sa manière. Woody Allen signe un film d’amour, sur une famille, sur New York et Hollywood.  De quoi ravir les Festivaliers.

Place demain à la compétition. C’est un film français qui va ouvrir le bal, “Rester vertical” d’Alain Guiraudie.

Les photos du 1 er jour de notre photographe Anh Viet CHAU

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